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Antinucléaires, c'est pas le moment !

Joli champignon à l'aube dans le jardin de bessoneric, près de Tricastin
Choqué par les images, le monde se tourne vers le Japon et s'écrie: «Nucléaires, non! Merci». Cela aide beaucoup.

Les choses vont mal au Japon. Un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter (1.000 fois plus déchaîné que celui qui a laissé Haïti en lambeaux l’année dernière), suivi d'un tsunami quelques heures après, a considérablement empoisonné le vendredi des japonais. Et maintenant, à l'état d'urgence, le manque de nourriture et d'eau, les zones reculées et la recherche des disparus, s’ajoute l'alarme des centrales nucléaires qui n'ont pas bien tenu le coup. Cinq des vingt schmilblicks nucléaires du coin lâchent pied : à ce qu’on nous dit, sur les deux sites de Fukushima Daiichi, trois machins ont explosé au milieu des cris des porte-parole de la chose-atomique-qui-se-veulent-rassurants « du calme, c'est normal. »

On se regarde tout ça, bien tranquilles ici, depuis notre fauteuil occidental. Mais puisqu’on nous oblige à donner notre avis et qu’un tremblement de terre est difficilement imputable au crétin de Tripoli ou à l’ineptie de Sarko, nous optons pour faire un plaidoyer pro énergies renouvelables et osons dire: «Voilà ce qui arrive pour avoir des centrales nucléaires.» -- à quoi, les Japonais, s'ils n'étaient pas occupés à porter secours aux survivants au milieu des débris tout en se nettoyant les radiations avec de l'oxydrine Saint-Marc, devraient répondre: «C’est pas le moment, couillon.»

Certes, le nucléaire est dangereux. Certes, si la France avait un tremblement de terre pareil, arrêter les moulinets des éoliennes serait le dernier de nos soucis. Il est clair qu'ici le tremblement de terre aurait laissé 50 millions de morts, mais libres de radiations! Bravo, encore une fois, l’exception française fait la différence !

Cela dit, si vous pouvez envoyer de l'aide aux personnes sinistrées, ou que vous êtes expert en centrales nucléaires ou que vous souhaitez donner des idées pour éviter la catastrophe imminente au Japon, agissez, parlez. Si ce n'est pas le cas, bouclez-là. Le Japon vous sera reconnaissant et ne poussera pas de nuage radioactif vers nous (ou chez le colonel dément qui le mérite bien pourtant.)

Soit dit en passant, le diplôme d'emmanché revient aujourd'hui à un freaky nommé Bruno Comby. Dans une interview remarquablement anesthésiante perpétrée au Monde, le sieur nous livre la bonne parole des nucléaristes -- y a mieux: il préside l'Association des écologistes pour le nucléaire (!), mais si, je vous jure, c'est pas une blague!. Si je comprends bien, cet écologiste ex-EDF en service commandé nous explique que la probabilité d'un tremblement de terre suivi d'un tsunami était un «enchaînement de circonstances qui n'était pas prévisible parmi les pires scénarios des ingénieurs», et ce dans la zone sismique la plus redoutée de la planète, et dans un archipel où chacun sait que les raz de marée suivent les séismes? Il nous dévoile que tout est exceptionnel au Japon (c'est loin, c'est normal !) et rien n'avait pu être prévu dans un pays qui attend depuis longtemps le fameux Big One…

Cet expert défend qui le paie.M’enfin, c'est ça qui est bien avec le nucléaire, il y a toujours de l'inédit.
Je ne sais pas vous, moi ça me fout les traquettes ces ingénieux-là!

Le record du botter en touche revient à notre cher bessoneric, (Ô Nostradamus visionnaire subtil de la politique, ancien pompier pyromane au ministère de l'indignation, devenu aujourd'hui croupier du casino nucléaire) et ses propos bifides: et d'une parce que «ce n'est pas une catastrophe mais un accident grave», et de deux parce quìl faut «dire et redire à nos concitoyens que toutes les centrales (françaises) ont été conçues en intégrant les risques sismiques et d'inondation. (...) Il y a des révisions régulières.»
Conclusion: les «accidents graves» qui ont eu lieu en Ukraine, au Japon et aux USA c'est parce que les étranges peuplades qui habitent ces contrées exotiques sont complètement incultes et stupides, et incapables, elles, «d'intégrer» les risques sismiques et d'inondation ! Sans oublier les «révisions régulières.» Les «révisions régulières» c'est épatant, c'est comme la vidange quoi ! (ceci dit, si on «révise», c'est que l'on craint une détérioration, non ?) 

Et puis, bon, les milliers de morts et personnes déjà contaminées, sont heureuses d'apprendre, ici ou au ciel, que ce qui leur arrive n'est pas catastrophique et que c'est juste un accident grave... ce qui rassure quand un bébé naît avec trois jambes ...

Le franc-parler de Guy Verhofstadt

L'homme politique belge dresse un état des lieux pertinant à propos du débat sur l'dentité nationale. Ça décoiffe, ça dépoussière et ça ramone les artères des passéistes.

Dans une tribune publiée jeudi dans le quotidien Le Monde, l'ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt estime que le débat sur l'identité nationale montre qu'il "y a décidément quelque chose de pourri en République française", devenue "source d'accablement pour ses amis".

"Pour ses voisins, la France a souvent été un modèle d'inspiration et d'admiration (...). Elle est source d'accablement pour ses amis qui la voient se perdre dans une polémique stérile sur l'identité nationale", écrit le chef du groupe libéral au parlement européen.

"L'opportunité politicienne de ce débat, sa conduite hésitante et ses finalités floues donnent en effet l'impression désastreuse que la France a peur d'elle-même. Il y a décidément quelque chose de pourri en République française", poursuit-il.

L'ancien Premier ministre fustige un débat qui "a remis les thématiques d'extrême droite au premier plan". Pour lui, les discussions organisées par le gouvernement et le site internet du ministère de l'Immigration et de l'identité nationale sont devenues "un défouloir au remugle vichyste".

Lancé fin octobre par le gouvernement, le débat sur l'identité nationale a donné lieu à des centaines de réunions publiques et à des forums sur un site du ministère consacré à ce sujet. Il s'agissait d'y définir ce qu'est "être français".

Si "tous les pays ont des problèmes d'immigration", "c'est moins l'islam qui pose problème que le manque de formation et le chômage", estime Guy Verhofstadt.

"De la France qu'on aime et dont on a besoin, on attend des idées, des projets, et non pas le repli identitaire d'une vieille nation frileuse, plus occupée à ressasser les échecs du passé qu'à préparer ses succès de demain", écrit-il encore.

L'article de Guy Verhofstadt sur le site du Monde.fr

Il s'est fallu de peu que Guy Verhofstadt devienne Président de la Commission à la place de Mickey Barroso il y a cinq ans -- on a perdu au change, par son opposition à la guerre d'Iraq et les basses manoeuvres de Blair & Co aidant on a eu le droit à un incompétent invétéré à la place. Dommage.

Le mariage gris, dernier délire d'Eric Besson


Décidément Eric Besson ne cesse d'avoir maille à partir avec la presse ces temps-ci. Le ministre de l'Immigration pourrait porter plainte contre France Inter après la chronique de Stéphane Guillon.

L'agitateur Stéphane Guillon a encore frappé. Mercredi 25 novembre, dans une chronique particulièrement acerbe, il a pris pour cible les « mariages gris », nouveau cheval de bataille de notre ministre-humoriste Éric Besson, n'hésitant pas à prendre en exemple la jeune compagne tunisienne de 22 ans du ministre.

Guillon avait ironisé sur les « mariages gris » en évoquant la situation personnelle du ministre. Il a déclaré:

« Depuis dimanche, c'est la toute nouvelle idée d'Eric Besson afin de lutter contre l'immigration clandestine, s'attaquer aux mariages gris. Le mariage gris, qu'est-ce-que c'est ? C'est quand un vilain sans-papiers abuse de la naïveté d'une gentille petite Française en la séduisant, puis en l'épousant uniquement pour obtenir des papiers. Et une fois qu'il les a, il la jette comme un Kleenex. Le mariage gris, il faut faire gaffe! Ca peut arriver à n'importe qui ! »

Avant d'ajouter:

« En 2004, sur 88.123 mariages mixtes, 395 ont été annulés pour caractère frauduleux »
[…]
« Attention, le mariage gris, ça peut être dans les deux sens. […]) Je dis à Éric Besson, en toute amitié, qu'il faut qu'il fasse gaffe aux mariages gris. Tant qu'il n'est pas marié ça va, mais s'il franchit le pas, il y aura une enquête de vie privée. Avec plus de 30 ans d'écart, c'est obligatoire. Quand ça ne peut plus être ni pour ton physique ni pour ta vigueur, ils contrôlent. »

Une comparaison restée en travers de la gorge d'Éric Besson qui envisage de porter plainte contre France Inter. Il serait en négociation avec Philipppe Val, le directeur de la station (mon pauvre Stéphane, tes jours sont comptés)


Une escroquerie sentimentale »
La semaine dernière, le ministre de l'Immigration a annoncé qu'il allait engager une « réflexion » sur les « mariages gris », qu'il a qualifiés « d'escroquerie sentimentale à but migratoire ». Par
« mariages gris », Éric Besson entendait désigner des unions qui seraient conclues entre une personne étrangère souhaitant obtenir un titre de séjour ou la nationalité française et une personne de nationalité française de bonne foi, abusée dans ses sentiments.

Le Cran (Conseil représentatif des associations noires) a dénoncé une prise de position remettant en cause les mariages mixtes en France.

Décidément ce Besson-là (pas celui qui dénonçait en 2007 le durcissement des conditions pour les mariages mixtes), donc cet Eric-là est devenu un vrai cas d'école pour les spécialistes de la méchante bêtise en kit.

Un vrai artiste du retournement de veste, ce type.

L’identité nationale, une manœuvre nationaliste hors sujet


Qui ne voit pas que le gouvernement français, en particulier le président et son ministre homonyme des expulsions organisées, se livre à une grande manipulation !

D’abord de récupération (des tendances et des électeurs d’extrême droite, ce n’est pas nouveau) ; ensuite, de diversion classique, fumée des émotions, à défaut de savoir traiter les vrais problèmes économiques et sociaux (crise, déficit emploi, logement, etc.), et de se préoccuper –avec la représentation nationale—des défis domestiques et internationaux de tout ordre.

Aucune surprise, bien sûr, nous n’avons jamais rien attendu de leur part. Ne parlons pas non plus de ceux, au gouvernement et venus d’ailleurs, qui cautionnent le pire. Mais l’opposition, les socialistes ? Qui s’opposent si peu qu’ils entérinent ce faux débat honteux, manœuvre nationaliste, symptôme aigu d’une politique opportuniste et réactionnaire, au moment même où il s’agit au contraire de renforcer l’Europe et de penser et agir davantage internationalement encore. Non seulement on continue de foncer dans le mur économique à grande vitesse – mais en cela on n’est pas seuls – mais nos gouvernants en précipitent les conséquences désastreuses par une politique nationaliste suicidaire – digne de leur propre incompétence. En nous promettant des lendemains qui chantent. Et, pourtant, on connaît la chanson.

A force de fustiger les sans-papiers, cette France éternellement insatisfaite, se dit qu’elle devrait être en règle, elle aussi, et être en mesure d’exhiber les preuves, écrites noir sur blanc, de son identité. MM du gouvernement, avez-vous déjà entendu parler de l’égotisme, cette tendance narcissique à s'analyser et à ne parler que de soi ?

Etant moi-même fils et petit-fils d’Espagnols, je peux affirmer que ce débat me donne envie de vomir car, avec une telle démarche, ce cher pays s’enfonce de plus en plus dans le conservatisme popote le plus sombre.

Quant à moi, plutôt que de disserter sur La Marseillaise, sur le drapeau tricolore au glorieux passé, sur la belle langue française, sur Marianne ou sur le coq gaulois, je préfère m'arrêter sur la plus que transcendantale dévise de la République: "Liberté, Egalité, Fraternité".
 
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