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Question de chimie

Le héros et général Vietnamien Vo Nguyen Giap vient de décéder avec 102 chandelles dans son avoir, probablement en se tordant de rire. Une semaine avant son trépas, le Comité Nobel norvégien décernait le Prix Nobel de la paix à une organisation qui se fait appeler l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Une entité basée à La Haye et dont l’humanité semble avoir appris l’existence le jour où l’ONU lui a confié la tâche de superviser la destruction de l'arsenal chimique du gouvernement syrien. En fait, l'OIAC a été créée en 1997,  une fois que les Etats-Unis et la Russie signaient l’énième et dernière traité pour éliminer les armes chimiques. La première convention avait été signée un siècle auparavant, même si le gazage de militaires et civils a continué de plus belle tout ce temps.

La Turquie en 1915, l’Allemagne pendant la grande guerre et l’Espagne pendant la guerre de décolonisation du Rif Marocain avaient été les pionnières dans l’utilisation massive de l’ypérite pour ‘étouffer des indigènes’ comme on disait à l’époque. Depuis, il est émouvant de constater la sensibilité de nos gouvernements pour nous éviter d’inhaler un élixir de la mort quelconque – que ce soit du sarin, de l’anthrax ou tout autre concoction que même un pygmée en grève de la faim n’oserait engloutir à l’article de la mort.

De la même manière, il est louable de constater l'effort pondu par les grandes puissances pour tuer les méchants. Le général Giap, par exemple, avait battu successivement entre 1954 et 1975 les armées françaises et américaines, après que l'Oncle Sam aie dévoré des centaines de milliers d'hectares de végétation avec des gaz orange et mis en cendres les vietnamiens grâce aux effets du feu purificateur du napalm.

Aujourd’hui les héros de la guerre technologique ont recours aux bombes à fragmentation, aux munitions à l'uranium appauvri (imaginez s’il était enrichi) et d'autres armes de destruction catégorique capables de vous triturer avec une grande dignité et sans l’utilisation d’un primitif agent nerveux. Quelle sophistication.

Comment devenir un eurosceptique authentique



L'euroscepticisme : plus qu’un phénomène britannique.

1. Ne faites pas semblant d'être sceptique au sens strict du terme. Vous détestez l'UE, vous êtes donc un sceptique. Ne remettez pas en cause cette logique. Le mot « sceptique » sonne bien parce que cela montre que vous pouvez réfléchir.

2. Ne perdez pas votre temps à vérifier les faits, ils ruinent souvent l'argumentaire. Personne ne se pose des questions de suivi ou du bien fondé. Le «l'UE c’est ennuyeux » est un argument de poids connu de tous, mettez le à profit car il n'est pas besoin de savoir grand chose sur l'UE.

3. Demandez un référendum sur l'UE à chaque fois que cela est possible –parce que vous savez que sa mise en place va embarrasser tout le monde. D’ailleurs, si vous êtes un politicien vous savez que cela va facilement se traduire par une couverture de presse. Vous n'avez pas vraiment besoin de savoir pourquoi vous voulez un référendum (en gros vous le voulez parce que vous savez que c'est la seule possibilité de vous faire entendre en pleine canicule estivale quand les journaleux manquent de gros titres). Il suffit d’en demander un, après tout, c'est démocratique.

3. Écoutez les déclarations de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Le Pen,  de Nicolas Dupont-Aignan, de Jean-Pierre Chevènement ou encore des personnalités comme Charles Pasqua. Sans oublier les moujiks de la FNSEA. Ils ont tous une excellente connaissance des affaires européennes –tout ce que vous voulez et devez savoir se trouve dans les petites phrases et dans les grandes déclarations de ces augustes personnages. Si vous êtes un eurosceptique « hard » et inconditionnel vous pouvez également trouver des articles agréables dans le Daily Mail, l’Alternative für Deutschland et d’autres tabloïds de qualité qui vous permettront de réaffirmer cette approche de la politique pleine de « bon sens ». N'oubliez pas: les médias sont nos amis.

4. Une phrase utile: « J'aime l'Europe, mais je déteste l'UE »

5. Se plaindre de la « paperasserie ». Ne pas prendre la peine de vérifier ce genre de «paperasserie» ou pourquoi elle existe réellement. Toute régulation est mauvaise. Utilisez donc le terme « règlementation » au lieu de « règle ». Les « réglementations imposées par Bruxelles » –un argument d'autorité par excellence– sont toujours une mauvaise chose.

6. Il est essentiel que vous méprisiez l’art du compromis. L'art du consensus a contrario fait plus moderne.

7. L'immigration est un problème et c'est là « la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. »

8. Vous pouvez vérifier avec votre parti politique affectionné, ce qui relève d’un comportement acceptable. Le FN semble avoir une approche libérale –vous pouvez vous en sortir avec toutes sortes de déclarations parce que Marine est toujours capable de dire une chose et son contraire. Si vous êtes un conservateur bon teint ou un membre du Front de gauche vous voudrez peut-être cacher vos sentiments anti-européens à travers certaines revendications incohérentes sur la nécessité de tenir un référendum ou encore dire que la France a besoin d’une autre Europe –sans préciser toutefois pourquoi l'Europe actuelle serait immangeable. Ne vous inquiétez pas, personne ne vous posera des questions.

9. Si vous n'êtes pas un politicien, vous pouvez toujours devenir un troll du commentaire eurosceptique. Tous les grands journaux laissent une place aux commentaires des lecteurs. Utilisez-la! Ne faites pas l'erreur de lire réellement l'article. Préparez une sélection de phrases eurosceptiques et laissez tomber votre commentaire en-dessous de l’article. (Soyez créatif : empruntez des clichés sur la perfide Albion, la guerre de 40, la politique de la chaise vide; n’oubliez pas de mentionner les juges anti-démocratiques de Strasbourg, la paperasserie de Bruxelles … les possibilités sont infinies.)

10. Vous pouvez élargir votre spectre politique en devenant anti-changement climatique, anti-homo, pro-vie, anti-politique, anti-syndical, anti tout.

11. Faites semblant d'être un libertaire libéral. Pour ce faire, vous devez adapter votre langage (« Bruxelles est une bonne planque bureaucratique. ») Utilisez ce type d’arguments aussi souvent que possible Ça sonne bien, n'est-ce pas…

12. Et n’oubliez pas : la crainte est avec vous. La peur des immigrés, la peur des étrangers, la peur de perdre la souveraineté, la peur de l'Europe, la peur de la supranationalité à venir sont des arguments très convaincants.

Cela demandera un peu de pratique mais vous y arriverez.

Sauver le soldat Snowden


Le soldat Snowden est resté attrapé derrière les lignes ennemies. Dans un aéroport russe, rien de moins. Au temps de la guerre froide, le sens d’un tel vaudeville aurait été tout autre : un héros nord-américain retenu par les communistes. À présent, au milieu de cette « guerre totale » --quelque chose de semblable à la douche écossaise, froid et chaud s’alternant (on accorde de l’aide humanitaire aujourd’hui, on envoie un drone chargé de missiles Hellfire demain pour embrasser tout ce qui bouge dans un village de nomades)—aujourd’hui donc, Snowden s’est autoproclamé patriote américain, alors même qu’il est considéré par le gouvernement U.S. comme un traitre et que l’autocrate Poutine bat des pieds et des mains pour s’en débarrasser.

Pour comprendre cet imbroglio il nous faut une carte et un GPS.

Une situation surréaliste où les rôles sont inversés caractérise ce drame de mauvais goût. Il est attrapé dans ce limbe qu’est la zone de transit de l’aéroport moscovite de Cheremetièvo, d’où soit il part vers une destination où il aurait l’assurance préalable de l’immunité, soit il passera un meulon de temps dans cet autre limbe auquel se sont déjà tâtés les talibans et son prédécesseur le soldat Manning. Je veux parler de Guantanamo. Là où les droits constitutionnels sont du ressort de la théorie improbable.

Son histoire pourtant laisse perplexe. A-t-il inventé cette croisade en défense des droits contre les abus du gouvernement nord-américain, une sorte d’écran de fumée sur ses véritables intentions ? Ce n’est pas très cohérent au vu de la solitude cosmique dans laquelle il se trouve au terminal de Moscou. Un pro aurait tiré de son « pack de secours » du bon espion les outils appropriés pour se sortir de l’impasse typique des sycophantes d’antan. Or, aucune puissance encore digne de ce nom (ni les russes ni les chinois) n’a fait autre chose que se mettre de profil et attendre que l’orage passe.

Il y a du monde qui se manifeste en sa faveur à Berlin. Depuis l’ambassade d’Equateur à Londres, un autre illustre reclus, Julian Assange, se solidarise et lui donne l’appui de son organisation Wikileaks. L’ex-espionne russe Anna Chapman le demande en mariage… en ce qui concerne les intérêts de Snowden, toute possibilité de sortir de la souricière de Cheremetièvo pour aller quelque part où il ne sera pas en droit de porter la combinaison orange, est une proposition aussi efficace qu’une invitation à participer dans la prochaine émission des Anges de la télé-réalité. Pour sauver le soldat Snowden du trou auquel le condamnent tous ceux contre qui il se bat pour la noble cause des droits de l’homme, il lui faut une passerelle qui le tire de Moscou.

Si on était en plein dans le film à gros budget de Spielberg, Tom Hanks aurait apparu avec son inévitable et profond regard bleu. Mais la réalité ne dispose pas d’autant de buget et au casting se sont présentés uniquement Evo Morales, Daniel Ortega et Nicolás Maduro. That is what it is.

Sale temps pour les poulets


La disparition d'une entreprise usinant des poulets de merde à la chaîne est-elle un bien ou un mal ?


N'en déplaise à Manuel Valls, ça ne va pas fort chez les poulets en ce moment. Si on peut appeler ça des poulets. Elevés dans des hangars, des usines à faire de la viande ou des œufs, le plus vite et le moins cher possible. Par millions de tonnes pour gagner des milliards. Le poulet de batterie est la gangrène de la volaille et son leader européen le français Doux suffoque, victime du même mal, gangrené par les dettes. L'émoi est grand au pays bigouden où des milliers d'emplois sont menacés au sein et en dehors du groupe Doux, désormais entre les mains d'un administrateur judiciaire. Avec à l'horizon, une vente à la découpe, tel un poulet rôti : une cuisse à un concurrent, une aile à l'autre et le croupion aux salariés.

Le drame social qui se profile n'interdit pas de poser la question qui dérange : le groupe Doux mérite-t-il d'être sauvé ? En clair, la disparition d'une entreprise usinant des poulets de merde à la chaîne est-elle un bien ou un mal ? On entend bien les protestations des 800 éleveurs qui ne sont pas payés depuis des mois, mais peut-on vraiment qualifier d'éleveurs ceux qui reçoivent les poussins le jour X, avec leur dose alimentaire distribuée automatiquement, et livrent cinquante jours plus tard des poulets accélérés, sans goût ni os, à la même entreprise qui contrôle tout de A à Z ? En Bresse, à Loué ou dans le Gers, où l'on vient de se révolter contre l'implantation d'un centre d'élevage industriel, on ne partage manifestement pas la même vision. Des gens comme Paul Reynaud, qui a ressuscité la Coucou de Rennes, ou Fred Ménager, qui sauvegarde des races anciennes à la Ruchotte en Bourgogne, ne craignent pas de manger les poulets de leur basse-cour, à la différence de nombreux éleveurs industriels entretenant séparément leur propre poulailler pour les besoins de leur famille, à laquelle ils n'osent même pas servir le produit de leurs hangars concentrationnaires. Fournir des poulets congelés bas de gamme en Iran ou en Irak n'est pas pour eux un souci - encore moins pour Charles Doux, ce vieux filou, expert dans l'art de bénéficier des aides européennes (54,9 millions d'euros en 2011). En exportant ses bestioles au Moyen-Orient et dans le Golfe, il ne risquait pas d'entendre les récriminations des clients en allant chercher son pain à la boulangerie de Châteaulin. La réprobation suscitée par son comportement durant la crise devrait inciter le gouvernement et le Parlement - désormais peuplé d'écologistes à se pencher sur le problème de l'agriculture intensive et productiviste.

Dans le secteur des poules pondeuses, la France et bien d’autres pays (Belgique, Bulgarie, Chypre, Espagne, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Pays-Bas, Pologne, Portugal et Roumanie) viennent de se faire rappeler à l'ordre par la Commission européenne, pour non-respect des normes d'élevage votées en 1999 et entrées en vigueur le 1er janvier 2012. Chez nous, 3,7 millions de poules sur un total de 44,5 ne bénéficient pas encore du luxe inouï de disposer de 750 cm2 d'espace vital dans leur cage équipée d'un perchoir, d'une litière, de grattoirs et d'un nid de ponte. Outre le problème du bien-être animal, la Commission dénonce une distorsion de concurrence par rapport à ceux qui ont investi pour se mettre aux normes et pour lesquels l'œuf pondu revient plus cher. Depuis la fin de l'année 2011, le prix des œufs affiche une très forte croissance. Car la poule pondeuse en cage est à l'œuf ce que le poulet de batterie est à la volaille - le pire. Ses œufs portent le n° 3 sur leur coquille dans les rayons. A éviter.

Goldman Sachs mise sur les indignés

Correspondance de Bruxelles de notre chroniqueur Charlie Linterminable

NEW YORK (Le Rapport Borowitz)

Ce qui suit est une lettre rendue publique aujourd’hui par Lloyd Blankfein, le président du géant américain Goldman Sachs:



Cher investisseur:

Jusqu’à présent, Goldman Sachs a été silencieux au sujet du mouvement de protestation connu sous le nom Occupy Wall Street. Cela ne signifie pas toutefois, que nous n’y pensons pas. Alors que des milliers de manifestants se sont rassemblés dans le Lower Manhattan, pour exprimer avec passion leur profond mécontentement face au statu quo, nous avons pris note de ces protestations. Et nous nous sommes posé la question :

Comment faire pour que les indignés nous rapportent de l’argent ?

La réponse est notre tout nouveau Fonds Goldman Sachs Rage Globale.




... La suite, sur le site de l’humoriste Andy Borowitz!   http://www.borowitzreport.com/

Allons-nous manquer de satrapes nantis?

Un de ces jours nous allons nous réveiller et nous n’aurons même pas un misérable despote à nous mettre sous la dent au petit déjeuner.  


Maintenant que Kadhafi va déposer les armes en tant que Big Brother de la grande révolution libyennedigne tâche à laquelle il a consacré 42 ans de sa vie – nous allons manquer d'autocrates de race dans la grande pépinière Nord-Africaine. Jusqu'à présent sont tombés le roi de l'extravagance bédouine, le détrousseur Ben Ali et le Sphinx Moubarak. Un peu plus loin, le syrien Assad sent la poudre. De différente nature, ces révoltes sont pour ainsi dire des émeutes n’ayant pas fait déverser trop de sang’. Sauf en Libye et en Syrie, où deux guerres 'bien' civiles ont lieu. Jusqu'à présent, aucune trace de cours martiales expéditives. Les marxistes classiques faisaient remarquer que toute révolution avec appellation d’origine exigeait des exécutions. Le contraire aurait été un signe de décadence déviationniste bourgeoise.  

Mais voilà que maintenant nos voisins méditerranéens semblent vouloir juger leurs vieux tyrans. Même les insurgés Libyens étaient si proprets à leurs balbutiements, que l'une de leurs premières décisions fut de nommer en mars 2011 un gouverneur de la banque centrale. Et même qu’ils voulaient garder un bon nombre de militaires et fonctionnaires kadhafistes repentis pour donner support au nouvel État (histoire de ne pas reproduire la triste expérience irakienne). Le problème des satrapes est qu'ils pensent avoir un pays discipliné qui les aime par dessus tout et non pas des millions de gens soumis mais prêts à en découdre.  

Beaucoup de dictateurs ont débuté leur carrière comme révolutionnaires dogmatiques et se sont finalement mué en tyrans. De Kadhafi à Mugabe, leurs visages se sont ratatinés tellement ils ont exercé un pouvoir absolu. Même le Botox a été incapable de dissimuler l’oxydation de toute lueur d'humanité dans leurs âmes desséchées. Mais ne désespérons pas, l’Afrique, les Caraïbes et certaines ex-républiques soviétiques ont une bonne réserve de vilains pachas en stock. Et cela sans parler du Coréen fou ni des incontournables cheikhs. Il faut s'armer de patience.

Friches industrielles

Rien n'est plus pareil depuis que le télévangéliste Billy Graham avait arpenté l’étendue du ciel réservée aux âmes qui passent le crible de Pierre. Le bonimenteur étatsunien a estimé le terrain céleste disponible en 1 500 miles carrés. On devra donc attendre le jour du jugement dernier pour vérifier l’exactitude des paramètres du paradis. Beaucoup plus précis et fiable semble le métrage urbanistique réalisé ici sur terre par le maître d'Apple, Steve Jobs. Bien que physiquement affaibli à cause de la maladie, Jobs garde son instinct commercial en quartier croissant. Il vient d'annoncer qu’en 2015 un nouveau siège social verra le jour à Cupertino. Le pétard architectural prendra la forme d’une soucoupe volante, occupera 60 hectares et abritera les quelques 12 000 employés de l'entreprise en Californie.

Si nous pouvions convaincre le magicien de la pomme croquée, il pourrait suggérer à la Chine de déménager en Europe les dizaines de milliers de gens sous-traités qui assemblent l’iPhone, l’iPad et tout ce qui leur tombe sous la dent! Le Vieux Continent a les moyens de leur offrir des millions de pieds carrés de friches industrielles pour s’y installer. C'est cela la vie moderne. Éphémère. Changeante. Tant et si bien que ni l'ancienne génération des Mac, qui a frôlé l'extinction de près, ni la jeune lignée des Google auraient pu rêver il y a quatre jours qu’elles seraient sur le point de battre Nokia dans la téléphonie mobile. Mais du jour au lendemain, la concurrence semble les raser de la carte. Les actions de Nokia ont chuté d'environ 40% depuis le début de l'année, sa part de marché plonge en piqué et grâce aux Coréens, aux Taïwanais et aux Étatsuniens, les nordiques constatent que les marchés les traitent comme des moins que rien (ou peu s’en faut).

Comme un Néandertal en chaleur

Strauss-Kahn en prison à Rikers Island, photo publiée par le Daily News
Il y a six ans le gouvernement français de l’époque avait fait passer un projet de loi portant sur la castration chimique des délinquants sexuels. Cette drogue est très polyvalente et est disponible en dose injectable ou plus agréablement encore sous forme de pilule. Ses effets sont les mêmes: stopper la production testiculaire de testostérone. Une hormone qui compte toujours beaucoup d’adeptes parmi la faune politique des Gaules, notamment dans sa version présidentielle, et qui, selon toute vraisemblance, fait des ravages en ce moment puisqu’elle semble littéralement posséder l’ancien directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn. On aura tout vu. Que le FMI est solennel lorsqu’il « se lâche » pour imposer des cures économiques sévères. Et que dire encore de la majesté du Palais de l'Elysée. Quel contraste avec l’extrême fragilité dont fait preuve la mémoire des puissants lorsqu’il y a du sexe à la clé. Ah, l’arrogance pornographique dont certaines élites nous honorent lorsqu’elles font fi des excès perpétrés par les leurs, voire pour rire de leurs prouesses à l’heure de faire étalage de leurs collections de maitresses, même si leur risée est forcée.

Il y avait des témoignages qui laissaient présager que le comportement de l’homme politique socialiste se rapprochait davantage de celle d'un Néandertalien en zèle que de celle d'un académicien brillant et convaincant. Si la plainte qui l’a conduit à être emprisonné aux États-Unis se confirme (et se traduit en ultérieure condamnation), il serait touchant d'imaginer Strauss-Kahn chasser sa proie comme un babouin en tentant de la posséder dans une suite cinq étoiles de New York. Abus de pouvoir à l’état pur, que la victime soit une journaliste française, une économiste hongroise ou une femme de ménage du Bronx.

Pour certains (les moindres), il s’agit là d’un complot mis en scène par des forces malveillantes. Peut-être. Mais l’accablante biographie accréditée par la première braguette de Neuilly(*) me fait craindre que nous soyons en présence d’un malade dangereux dont on a mal à croire que les agissements aient été tolérés jusqu'à présent.

Quand je pense que l’honnête homme avait toutes les chances de devenir un jour prochain le plus haut magistrat de la nation. Je ne sais pas vous, moi ça me fout les traquettes.

Affligeant.
_______________
(*) Maire de Sarcelles, commune du Val-d’Oise (95) dans la grande ceinture ouvrière parisienne, Dominique Gaston André Strauss-Kahn est tout de même dans la très huppée Neuilly-sur-Seine. N’en déplaise à certains, n’est pas riche et mondain qui veut.

Une île échouée dans la mer des Caraïbes

Imaginez un débat impliquant 8.913.838 personnes (pas une de plus, pas une de moins) dans près de 163.000 réunions. 

Tant qu'à faire, imaginez par exemple des légions de greffiers dressant le procès-verbal pour élaborer un document de synthèse. Et que le résultat final propose un «Projet de lignes directrices pour la politique économique et sociale du Parti et la Révolution.» Nous parlons du Parti communiste de Cuba dans sa forme la plus pure, lequel a fêté son sixième congrès il y a deux semaines. Son sixième grand sabbat en un demi-siècle d’existence. Il faut remercier ce parti pour le peu d’excitation des congressistes, parce que ce type de littérature de baratin est si dénuée de sens que si l’on en excluait la grandiloquence et le jargon vide, on se retrouverait avec un enchaînement de signes de ponctuation, de toute évidence inintelligible.

Mais il nous faut comprendre le bolchevisme cubain. Car il veut être à la hauteur de la rhétorique de ses ancêtres, notamment le grand père Lénine qui nous a fait cadeau de beaucoup d'écrits parmi lesquels il y en a un qui dit: «De quel côté le prolétariat est-il menacé du danger d'avoir les mains liées dans la lutte contre la bourgeoisie inconséquente?».

Peu importe aux camarades insulaires de contrôler un bateau à la dérive depuis des décennies En fait, Cuba ne flotte même pas. Elle ressemble à un baleinier ou à un vieux navire corsaire échoué dans la mer des Caraïbes dont l'équipée du parti unique et ses accolytes continue â invoquer la ferraille du cuirassé Potemkine pour éviter le naufrage. Dans son équipage fantomatique l'on trouve davantage de fonctionnaires corrompus que de dissidents et plus de prostitution que dans la pire des décharges d’Asie.

Et si cela ne suffisait pas, le « système » offre toujours des cartes de rationnement alimentaire et doit importer jusqu'au sucre. Ite misa est...

Capitalisme recyclable

Je soupçonne le capitalisme moderne de vouloir devenir recyclable. Il lui arrive comme à l'énergie: il ne peut ni se créer ni se détruire mais uniquement se transformer (le dualisme bien connu de Robert von Mayer).

Il est maintenant temps de jouer à se réinventer, et pas seulement à cause de la crise. Le changement climatique, qui pendant 14 jours – eh oui – va nous inonder de prophéties depuis Copenhague, oblige le système à se transmuer en caisse de résonance écologiste. Sans précipitation, petit à petit. Au cas où les 200.000 euros que nous coûte aujourd'hui le dernier jouet de Ferrari soient de l'argent jeté par la fenêtre l'après-demain, vu que son propulseur de huit cylindres et plus de 450 chevaux de puissance émet beaucoup – mais alors beaucoup – de CO2.

L'ami Luca di Montezemolo (le PDG de Ferrari) devrait lancer un message rassurant à ses clients: que personne ne s'abstienne d'acquérir un Cavallino Rampante parce qu'il n'est pas dans les intentions de la maison de Maranello de fabriquer des répliques incorporant des moteurs géants de Scalextric(1). Tant qu'il ne l'aura
pas fait, méfiez vous. Nous allons être témoins de la multiplication des voitures électriques - pour le bonheur des grands de l'industrie automobile - et assister en conséquence à l'augmentation du prix du watt électrique jusqu'à nous rappeler celui de l'essence de 98 octanes. Et tant qu'à faire, les forces navales de l'OTAN vont devoir intercepter les embarcations des pirates somaliens qui n'incorporent pas des panneaux photovoltaïques, et la garde civile espagnole ou les carabiniers italiens en feront de même avec les pirogues des boat-people qui ne se seraient pas recyclées en incorporant des turbines à air.
Qu'on ne s'y trompe pas. Le Disneyland durable du futur n'arrivera jamais aux endroits où les damnés de la terre peinent à vivre – tout comme ils n'ont jamais bénéficié de la manne des combustibles fossiles.

Pour se rassurer, l'Occident (c'est-à-dire, les pays développés qui nous préoccupons tant de l'écosystème) disposera d'une moderne technologie militaire de modification de l'environnement: des armes géophysiques capables de convertir le plus beau des vergers en un désert clé en main. Pour que rien ne soit hors de contrôle. Comme maintenant.

Tout est bon pour préserver le climat.
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(1) Scalextric, la célèbre firme britannique de slot-racing...

Antinucléaires, c'est pas le moment !

Joli champignon à l'aube dans le jardin de bessoneric, près de Tricastin
Choqué par les images, le monde se tourne vers le Japon et s'écrie: «Nucléaires, non! Merci». Cela aide beaucoup.

Les choses vont mal au Japon. Un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter (1.000 fois plus déchaîné que celui qui a laissé Haïti en lambeaux l’année dernière), suivi d'un tsunami quelques heures après, a considérablement empoisonné le vendredi des japonais. Et maintenant, à l'état d'urgence, le manque de nourriture et d'eau, les zones reculées et la recherche des disparus, s’ajoute l'alarme des centrales nucléaires qui n'ont pas bien tenu le coup. Cinq des vingt schmilblicks nucléaires du coin lâchent pied : à ce qu’on nous dit, sur les deux sites de Fukushima Daiichi, trois machins ont explosé au milieu des cris des porte-parole de la chose-atomique-qui-se-veulent-rassurants « du calme, c'est normal. »

On se regarde tout ça, bien tranquilles ici, depuis notre fauteuil occidental. Mais puisqu’on nous oblige à donner notre avis et qu’un tremblement de terre est difficilement imputable au crétin de Tripoli ou à l’ineptie de Sarko, nous optons pour faire un plaidoyer pro énergies renouvelables et osons dire: «Voilà ce qui arrive pour avoir des centrales nucléaires.» -- à quoi, les Japonais, s'ils n'étaient pas occupés à porter secours aux survivants au milieu des débris tout en se nettoyant les radiations avec de l'oxydrine Saint-Marc, devraient répondre: «C’est pas le moment, couillon.»

Certes, le nucléaire est dangereux. Certes, si la France avait un tremblement de terre pareil, arrêter les moulinets des éoliennes serait le dernier de nos soucis. Il est clair qu'ici le tremblement de terre aurait laissé 50 millions de morts, mais libres de radiations! Bravo, encore une fois, l’exception française fait la différence !

Cela dit, si vous pouvez envoyer de l'aide aux personnes sinistrées, ou que vous êtes expert en centrales nucléaires ou que vous souhaitez donner des idées pour éviter la catastrophe imminente au Japon, agissez, parlez. Si ce n'est pas le cas, bouclez-là. Le Japon vous sera reconnaissant et ne poussera pas de nuage radioactif vers nous (ou chez le colonel dément qui le mérite bien pourtant.)

Soit dit en passant, le diplôme d'emmanché revient aujourd'hui à un freaky nommé Bruno Comby. Dans une interview remarquablement anesthésiante perpétrée au Monde, le sieur nous livre la bonne parole des nucléaristes -- y a mieux: il préside l'Association des écologistes pour le nucléaire (!), mais si, je vous jure, c'est pas une blague!. Si je comprends bien, cet écologiste ex-EDF en service commandé nous explique que la probabilité d'un tremblement de terre suivi d'un tsunami était un «enchaînement de circonstances qui n'était pas prévisible parmi les pires scénarios des ingénieurs», et ce dans la zone sismique la plus redoutée de la planète, et dans un archipel où chacun sait que les raz de marée suivent les séismes? Il nous dévoile que tout est exceptionnel au Japon (c'est loin, c'est normal !) et rien n'avait pu être prévu dans un pays qui attend depuis longtemps le fameux Big One…

Cet expert défend qui le paie.M’enfin, c'est ça qui est bien avec le nucléaire, il y a toujours de l'inédit.
Je ne sais pas vous, moi ça me fout les traquettes ces ingénieux-là!

Le record du botter en touche revient à notre cher bessoneric, (Ô Nostradamus visionnaire subtil de la politique, ancien pompier pyromane au ministère de l'indignation, devenu aujourd'hui croupier du casino nucléaire) et ses propos bifides: et d'une parce que «ce n'est pas une catastrophe mais un accident grave», et de deux parce quìl faut «dire et redire à nos concitoyens que toutes les centrales (françaises) ont été conçues en intégrant les risques sismiques et d'inondation. (...) Il y a des révisions régulières.»
Conclusion: les «accidents graves» qui ont eu lieu en Ukraine, au Japon et aux USA c'est parce que les étranges peuplades qui habitent ces contrées exotiques sont complètement incultes et stupides, et incapables, elles, «d'intégrer» les risques sismiques et d'inondation ! Sans oublier les «révisions régulières.» Les «révisions régulières» c'est épatant, c'est comme la vidange quoi ! (ceci dit, si on «révise», c'est que l'on craint une détérioration, non ?) 

Et puis, bon, les milliers de morts et personnes déjà contaminées, sont heureuses d'apprendre, ici ou au ciel, que ce qui leur arrive n'est pas catastrophique et que c'est juste un accident grave... ce qui rassure quand un bébé naît avec trois jambes ...

Panique à l'Elysée: que faire du stock de sombreros mexicains ?

Voilà que le Mexique se retire de l'organisation de l'année éponyme en France. 

Il s'agit là d'une réponse ferme du gouvernement de Mexico après l'annonce par le présidentissime Sarkozy que cette grande manifestation serait dédiée à Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique et qui clame son innocence. "Une affaire d'État" a déclaré ce matin sur France Info le ministre de l'inculture, Frédéric Mitterrand, qui regrette notamment que son ministère se retrouve maintenant sur les bras avec un stock de près de 100.000 sombreros et presque autant de mignonnettes de tequila et de mescal qui avaient été achetés en prévision de l'événement.

S'il n'a pas encore fait de déclaration officielle, le cardinal Guaino n'ayant pas terminé de l'écrire, le présidentissime Sarkozy s'est emporté en coulisses : "Mais qu'est-ce que c'est qu'ils me font ces Mexicains qu'ils veulent me gâcher mon année du Mexique que j'ai et ma posture internationale qu'elle impressionne même mon collaborateur américain !" aurait vociféré NS avant d'abandonner son régime et de se jeter en signe de protestation sur les nachos (chips de maïs) et salsas qu'il avait fait acheter par les cuisines de l'Élysée en prévision de la visite de Felipe Calderón, le présidentissime aztèque. Cela avant de chopiner, pour faire bonne mesure, la vieille réserve de bières Corona oubliées par son prédécesseur qui, au moment de son départ en 2007, manifestait déjà les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer.

Appelé en urgence au Château, Michel Mercier, ministre de la justice improvisée, s'est fendu dans la foulée d'un communiqué virulent. Pas si angélique, le Garde des Sots y déclare notamment que "les responsables de cette erreur judiciaire seront trouvés et sanctionnés". En effet, une étude approfondie menée par le cardinal Guéant sur les textes législatifs et constitutionnels mexicains a abouti à une étonnante conclusion : la justice française, en vertu de réparations dues par le Mexique à la France suite à l'expédition malheureuse de Napoléon III en 1862-1863, aurait la prééminence sur la justice mexicaine à la condition de s'acquitter d'un pot-de-vin raisonnable. Notre ministre marquise des anges aurait donc décidé de proposer à son homologue mexicain un marché équitable : le Mexique s'engagerait à transférer Florence Cassez en France en échange de quoi il recevrait Tony Meilhon accompagné des responsables des services pénitentiaires n'ayant pas assuré correctement son suivi et, bien entendu, les réserves de sombreros du ministère de l'inculture.

Les autorités mexicaines ont maintenant un marché honorable en main. La balle est dans leur camp.

L'Espagne va mal. Très mal

Il est extrêmement facile d'adhérer avec vigueur à la litanie d'épithètes qui sont lancées contre les contrôleurs aériens. On dit d'eux que qu'ils constituent un résidu de l'aristocratie fonctionnariale milliardaire, d'autres pensent qu'ils constituent une sorte de secte dont la perte du contact avec la réalité a éliminé le peu de conscience civique qui pouvait leur rester, que leurs protestations sauvages et corporatistes manquent de la générosité épique si généreusement attribuée aux grèves ouvrières. La liste de leurs torts est longue et de nombreux passagers Espagnols se sont bien rappelés au souvenir de leur "sainte" mère ces derniers temps.

On pourrait aussi comprendre la colère légitime des centaines de milliers de mes citoyens qui ont vu tronqué le plus long pont du monde: en Espagne les 6 et 8 décembre sont des jours fériés; on parle alors d'"aqueduc", une spécialité où, d'ailleurs, le génie, l'inventivité espagnoles au travail sont pionnières et marquent même le pas sur les voisins en ces temps de crise :)

Ok, cela paraît plus ou moins évident. Mais quelque chose cloche dans l'histoire étonnante des excès que nos voisins du sud ont connu ce weekend, même en supposant que les contrôleurs soient les seuls scélérats de l'histoire. Nous sommes pleinement conscients qu'ils ne sont pas de simples contractuelles de parcomètres de zone bleue. Et inversement, non plus des ingénieurs de l'aérospatiale. Ce sont un peu plus de 700 femmes et 1.600 hommes; des techniciens hautement qualifiés, mais élevés et nourris par les mamelles de l'État depuis des décennies. Lorsqu'un pays désespère de l'action de deux mille et quelques civils et doit utiliser l'armée et le code pénal militaire pour les remettre sur le droit chemin, des deux choses l'une: soit la crise économique mais aussi politique et d'autorité, est en train d'induire les Espagnols vers le délire collectif, soit les tours de contrôle du trafic aérien sont devenues une sorte de refuge des cellules dormantes de la droite la plus réac d'Europe qui, en manipulant la situation prétendait nuire le gouvernement avec l'intention de le faire couler, comme suggéré par certains copains socialistes du cordonnier (*) de Madrid.

Décidément, l'Espagne va mal. Très mal.
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(*) 'Zapatero' en Espagnol

Liu Xiaobo emprisonné à vie pour avoir reçu le prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la paix 2010 a été attribué le 8 octobre à l'opposant chinois Liu Xiaobo. Jamais un dissident chinois n'avait été lauréat de cette récompense. 

 Pour Marie Dubonchoix, sinologue, et Claude Dubonchoix, spécialiste du Tibet, le choix du jury d'Oslo peut avoir un immense impact sur l'avenir de la Chine.

Liu Xiaobo a été immédiatement interpellé par les milices du parti communiste chinois et emprisonné à vie. Il risque la déchéance du prix Nobel et l'attribution de la nationalité tibétaine par les autorités chinoises. On rappelle que le passeport tibétain et la nationalité tibétaine sont passibles de prison à vie, peine souvent écourtée par bastonnade répétée pour bonne conduite. Le prisonnier succombe ainsi plus rapidement à son incarcération.

Le prix Nobel échappe ainsi cette année encore à Mireille Mathieu qui reste passible de lapidation en Afghanistan pour avoir posé entièrement nue à la Une de la Pravda. De même, Sima Samar, militante afghane des droits des femmes, reste incarcérée à vie dans le foyer de son futur époux taliban dès que ceux-ci auront repris le pouvoir.

Hortefeux signe une nouvelle circulaire pour envoyer le premier Rom sur la lune

Le premier Rom qui sera envoyé sur la Lune
lors de sa première séance d'entraînement *NASA*
Si aux yeux des gaucho-contestataires habituels, les circulaires du gouvernement responsable ne tournent décidément jamais rond, l'ambitieuse politique d'épuration du territoire de souche du présidentissime Nicolas Sarkozy 1er des Roms n'a plus de frontière.

Un nouveau projet d'expulsion massive des Roms vient de voir le jour avec la dernière circulaire Hortefeux proposant "des sièges dans la fusée Ariane à tarifs préférentiels pour les Roms se trouvant sur le territoire de souche française", nous a indiqué Brice Hortefeux, ministre de la haine, qui ajoute, pas peu fier : "j'entends envoyer le premier rom sur la Lune ! La France doit se donner les moyens de sa grandeur. Pour mener à bien cette politique, nous avons encore besoin des financements de l'Afrique."

Le projet lunaire pose de nombreuses questions techniques.

Que faire des Roms dans l'attente de leur expulsion ? Un nouveau statut d'emploi sera mis en place pour accueillir et licencier les Roms, le Contrat D'attente Rom (CD Rom). Totalement exonéré de cotisation, le CD Rom vous permet d'embaucher un Rom oisif dans l'attente de son expulsion.

Le coût de l'évacuation ne risque-t-il pas d'être astronomique ? L'Elysée, à ce titre, rappelle que la fusion des fonctions de bouffon et de roi de l'Elysée permettent de dégager de substantielles économies après plus de deux années d'exercice du pouvoir. Ensuite, le coût du trajet Terre-Lune dépend largement de la distance Terre-Lune. Or l'Elysée rappelle que la Terre ne tourne pas autour du soleil, mais que le soleil tourne autour du présidentissime Nicolas Sarkozy 1er des Roms. Par conséquent, comme chacun le sait, la Lune est en position stationnaire à une distance raisonnable de la Terre, et est donc parfaitement accessible aux charters de la nouvelle compagnie aérienne "Roms Terre Lune" (RTL).

De nouvelles initiatives devraient vite voir le jour. Histoire de placer une dernière blague légère et élégante, l'esprit qui préside à cette politique est simple : chaque chemin qui mène à un Rom est une initiative à prendre pour l'expulser. Ainsi, Xavier Bertrand, alias "petit bouillon impatient de redevenir ministre" avait déjà déclaré qu'il "assume tout à fait" la circulaire visant les Roms. Vite recadré par Claude Guéant, co-ministre du gouvernement, en charge de la France à Fric ("Euh... Xavounet, t'es plus ministre... et le seul qu'est pas ministre qui cause, c'est Freddo la Haine..."), Xavier Bertrand a accepté une mission capitale visant à mettre en place "un système de délation participative 2.0 : toi aussi, dénonce sur le net un Rom sur romout.gouvernement.fr".

Henri Guaino, co-ministre du gouvernement, en charge de la Françafrique, précise que pour changer Le Monde, les citoyens du corps traditionnel sont appelés à "contester tout ce qui porte atteinte à l'image du présidentissime Nicolas Sarkozy 1er des Roms : nous n'avons rien écouté, surtout pas les manifestants, rien, on vous le dit et on le répète. Nous savons en revanche que le majordome de Liliane Bettencourt est un lecteur assidu du Monde. Nous examinerons son emploi du temps et prouverons qu'il se trouvait au Monde ces dernières semaines."

Dernière minute · Dernière minute · Dernière minute · Dernière minute · Dernière minute ·Der

Freddo la Haine n’a pas dit des couillonnades ni fait des bourdes depuis 48h (mais on l'excuse, il est cloué au lit avec 40 de fièvre). Tu nous manques Freddo.

Retraites : les manifestations les 2 et 12 octobre relancent les ventes de chaussures.

 
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