Il y a eu des démissions.
«33 litres d'eau par mètre carré sont tombés hier à Trécon (51),» a écrit à la page météo de lundi le stagiaire-reporter de la rédaction à Arnac-la-Poste (87), Pierre Fayot, la gueule enfarinée. Il ne savait pas qu'il venait d'écrire la première vraie nouvelle jamais publiée dans le magazine people «Voici» depuis 1974.
Le lendemain, le chef de section du magazine, mis au courant par le mouchardage d'un attaché de presse fidèle et anonyme, questionna Fayot, qui a non seulement nié que l'exactitude de l’information puisse être le fruit d'une coïncidence, mais a eu le culot d'avouer qu’en plus elle avait été contrastée. Le chef de section ne s’est pas encore récupéré du malaise qu’il a souffert lorsqu’ il a entendu un tel blasphème dans son propre bureau.
Inutile de dire que Fayot a été viré sur le champ. Mais sous la pression du public et des plus hauts cercles du pouvoir, l'ensemble du conseil éditorial a dû également remettre sa démission quelques heures plus tard, comme l'ont fait d’autres postes importants du groupe de médias et l'archevêque de Paris-Montcuq (46), Monseigneur Tetevide.
La dernière fois qu'une information véridique a souillé les toujours imaginatives pages du magazine Voici ce fut lorsque l'horoscope avait prédit « des turbulences » en amour pour le signe du Bélier, et que le même jour, par hasard, tous les béliers du Royaume-Uni et d’Irlande du Nord avaient divorcé. L'incident avait provoqué une crise interne dont le magazine « commence à peine à se récupérer », affirme le directeur sortant, avant d’ajouter: «C'est la poisse».
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