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Comme un Néandertal en chaleur

Strauss-Kahn en prison à Rikers Island, photo publiée par le Daily News
Il y a six ans le gouvernement français de l’époque avait fait passer un projet de loi portant sur la castration chimique des délinquants sexuels. Cette drogue est très polyvalente et est disponible en dose injectable ou plus agréablement encore sous forme de pilule. Ses effets sont les mêmes: stopper la production testiculaire de testostérone. Une hormone qui compte toujours beaucoup d’adeptes parmi la faune politique des Gaules, notamment dans sa version présidentielle, et qui, selon toute vraisemblance, fait des ravages en ce moment puisqu’elle semble littéralement posséder l’ancien directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn. On aura tout vu. Que le FMI est solennel lorsqu’il « se lâche » pour imposer des cures économiques sévères. Et que dire encore de la majesté du Palais de l'Elysée. Quel contraste avec l’extrême fragilité dont fait preuve la mémoire des puissants lorsqu’il y a du sexe à la clé. Ah, l’arrogance pornographique dont certaines élites nous honorent lorsqu’elles font fi des excès perpétrés par les leurs, voire pour rire de leurs prouesses à l’heure de faire étalage de leurs collections de maitresses, même si leur risée est forcée.

Il y avait des témoignages qui laissaient présager que le comportement de l’homme politique socialiste se rapprochait davantage de celle d'un Néandertalien en zèle que de celle d'un académicien brillant et convaincant. Si la plainte qui l’a conduit à être emprisonné aux États-Unis se confirme (et se traduit en ultérieure condamnation), il serait touchant d'imaginer Strauss-Kahn chasser sa proie comme un babouin en tentant de la posséder dans une suite cinq étoiles de New York. Abus de pouvoir à l’état pur, que la victime soit une journaliste française, une économiste hongroise ou une femme de ménage du Bronx.

Pour certains (les moindres), il s’agit là d’un complot mis en scène par des forces malveillantes. Peut-être. Mais l’accablante biographie accréditée par la première braguette de Neuilly(*) me fait craindre que nous soyons en présence d’un malade dangereux dont on a mal à croire que les agissements aient été tolérés jusqu'à présent.

Quand je pense que l’honnête homme avait toutes les chances de devenir un jour prochain le plus haut magistrat de la nation. Je ne sais pas vous, moi ça me fout les traquettes.

Affligeant.
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(*) Maire de Sarcelles, commune du Val-d’Oise (95) dans la grande ceinture ouvrière parisienne, Dominique Gaston André Strauss-Kahn est tout de même dans la très huppée Neuilly-sur-Seine. N’en déplaise à certains, n’est pas riche et mondain qui veut.

1 commentaires :

Anonyme a dit…

L'affaire Strauss-Kahn a provoqué une réaction en chaîne: la politique et la presse, (accusées toutes les deux par la presse anglo-saxone de tolérer non seulement les va-et-vients sentimentaux, mais aussi les crimes sexuels ) sont en train d'éclater donnant lieu à de graves accusations mettant en cause les agissements d'anciens ministres et hauts fonctionnaires. Les victimes ne sont pas les seules à le dénoncer, bien plus, le sentiment d'impunité qui permet à certains puissants d'agir sans retenue, semble éclater.

Marion B

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