/>

L'UE coupe les vivres aux banquiers (un peu seulement)

Et les banquiers regardent ailleurs (aux îles Caïman, par exemple)
20/09/2009
A ce qu’on dit lUnion européenne veut pénaliser les banques qui ne limitent pas les salaires excessifs et les primes. Les dirigeants des pays de l'Union européenne se réunissent à Bruxelles afin de préparer minutieusement le prochain sommet du G20 à Pittsburg, de peur qu’Obama ne leur pose une colle en éco et qu’ils aient tout faux. D’un côté les prévisions de hausse du chômage, et de l’autre le retard dans la reprise économique (au moment où on débattait ce point, Zapatero de Madrid devenait tout rouge et essayait de se pelotonner dans la chaise, car il ne savait pas où mettre ses 20% de chômeurs, vu qu’il n’avait plus d’as ou de joker sous la manche, histoire de tricher un peu comme d’hab). Première conclusion: les Vingt-sept ont décidé que, s’ils ne pouvaient pas sortir de la crise, ils pouvaient du moins conspuer ceux qui ont aidé à son avènement.

Ils ont donc annoncé qu’ils allaient surveiller de près les banques et punir sévèrement celles qui ne limiteront pas les salaires excessifs, les primes, les cadeaux par ci, par là, les compensations et autres paiements en nature destinés à leurs très chers cadres supérieurs. « Vous ne pouvez pas revenir au bon vieux temps», dit Gordon Brown. «On les a renfloué pour les remettre à flot et dès qu’on se retourne ils veulent se partager les tunes », regrette Mickey Durao Barroso. « Que je ne vous reprenne pas », a déclaré Angela Merkel. «Ce sont des mesures rigoureuses, je sais », a déclaré N. Sarkozy, « et cela a été une décision bien difficile à prendre. Surtout, parce que la plupart d'entre nous quand on va partir à la retraite, on aura un poste d’enfer… à la banque, et renoncer aux bonus franchement nous fait suer. Mais il fallait bien faire quelque chose ». «CQFD », a ajouté M. Zapatero, surexcité.

Nous verrons bien si la vigilance résulte efficace. Le temps le dira. Mais pour l'instant, il semble que les cadres supérieurs des banques devront attendre pour acheter leur deuxième Porsche Carrera. Nous avons tous à faire de petits sacrifices!

Pendant ce temps, The Times informe que 45 dirigeants du Groupe Barclays ont détalé aux îles Caïman pour éviter de voir leurs primes diminuées, en application des décisions du G20. C’est à ne rien comprendre. Pourquoi sont ils partis sur un si petit paradis fiscal, alors que le Royaume-Uni passe pour être le plus grand paradis fiscal d’Europe ?

Au fait, ce ne sont pas ces mêmes banquiers ingénieurs « ex subprimes » qui demandent depuis longtemps la flexi-libéralisation du marché du travail ? Ces banquiers milliardaires (y en a-t-il des pauvres?) sont des usuriers solidaires. Les gouvernements à travers le monde ont la responsabilité morale et historique de continuer à les aider.




1 commentaires :

Anonyme a dit…

Un an seulement après la faillite de Lehman Brothers, les banques d’affaires et en particulier Goldman Sachs et Credit Suisse se préparent à rejouer un scénario bien connu. Les magiciens de la finance qui avaient fait fortune avec la titrisation des crédits immobiliers pourris sont prêts à recommencer leurs exploits avec l’assurance décès.
Karine

Enregistrer un commentaire

 
Site Meter