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Marketing radioactif

Avec ce talent pour le marketing propre d'un vendeur de robot-cuiseurs, notre Sarko national a profité hier de sa visite éclair au Japon pour lancer une autre de ses propositions galactiques.

Galaxie du Sombrero
En tant que président du G-20, le préposé a annoncé la convocation d'une réunion en mai à Paris pour soulever «une nouvelle réglementation sur la sécurité nucléaire dans le monde mondial.»

Compte tenu des antécédents, l’industrie du secteur n’a pas à s’en inquiéter. Bien que beaucoup de particules radioactives continuent d’arriver jusqu’à la Lozère depuis Fukushima, il ne faut pas s’attendre à court (ni à moyen) terme que l'annonce solennelle de Sarkozy devienne autre chose que l’énième gros titre retentissant. Il faut se rappeler qu’il s’agit du même auteur de la mémorable proposition de «refondation du capitalisme» -- dont on n’entend même plus parler dans les couloirs du G-20. Ce fut aussi Sarkozy le champion (en théorie) de la taxe sur les transactions financières internationales – virtuose dont on ne connaît pas le moindre mouvement tendant à faciliter la mise en œuvre de la chose.

Sarkozy était intéressé à être le premier chef d’Etat à se rendre au Japon après la catastrophe, non seulement comme un geste solidaire d'opportunisme politique. La France est en effet le pays avec le plus grand parc nucléaire civil par tête au monde (1 réacteur / million de gaulois) et le débat suscité par la fuite de Fukushima est une tornade qui est en train de balayer l'Europe. De sorte que, s'il parvenait à mettre l'accent sur la réglementation des normes de sécurité, Sarkozy éviterait le débat de fond: énergie nucléaire, oui ou non. Sacré tour de passe-passe.

Nicolas Sarkozy sèche à la question d'un journaliste italien

L’entrée de Lactalis au capital de Parmalat n’a pas manqué de susciter quelques remous en Italie. De nombreuses voix s’élèvent pour défendre l’entreprise au nom de "l’italianità" et une cordée serait en train de se constituer autour du groupe bancaire Intesa San Paolo pour contrecarrer l’offensive française

Alors que le Parquet de Milan a ouvert une enquête pour faire la lumière sur les opérations financières menées par le groupe français Lactalis, après sa montée au capital du groupe agroalimentaire Parmalat, un journaliste italien a cherché à savoir lors du sommet de l'UE ce qu'en pensait Nicolas Sarkozy.

Le Président français a joliment botté en touche...

Nicolas Sarkozy, toujours français ?

Selon les lois en vigueur, le Président est-il bien français ?

Le leader du parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, estime dans "Le Parisien Dimanche/Aujourd'hui en France Dimanche", que Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être français avec les lois qu'il a fait voter.

"Pour moi, c'est très simple: est français celui qui a une carte d'identité française", précise le dirigeant politique. Il raconte qu'on lui a demandé de "prouver des choses indémontrables" lorsqu'il a voulu faire renouveler sa carte d'identité en préfecture. Et d'ajouter: "Je suis pour qu'on fasse France de tout bois. Tout gosse qui est là, élevé par nous, est le bienvenu. Les pays qui vivent entre vieilles souches se rabougrissent. Ils ont alors une mentalité publique moisie comme en Suisse où on vote contre les minarets et où on a peur des frontaliers.".

Il juge aussi "inconséquent" un président qui se dit favorable au droit de vote des étrangers, sans le mettre en oeuvre. "Le président de la République parle de miel (..) mais quels actes pose-t-il concrètement ?" s'interroge le sénateur issu des rangs socialistes.

Avec les lois qu'il a fait voter, Sarkozy ne pourrait pas être français ! Il ferait bien d'y réfléchir. Qui sait si un jour, il ne trouvera pas plus sauvage que lui, quelqu'un qui contestera la carte d'identité de ses petits-enfants, puisque maintenant il est grand-père!

La 'douce' folie policière d'un 13 juillet ordinaire à Montreuil

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Les forces de l'ordre s'exercent la veille du 14 juillet pour préparer la parade du lendemain.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, lundi 13 juillet à Montreuil en fin de journée contre les violences policières. Des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre. Le rassemblement était appelé en soutien après qu'un jeune réalisateur, Joachim Gatti, ait été blessé le 8 juillet dernier par un tir de flash-ball, et qui a perdu un œil. «Il m'en reste un et avec lui une haine sourde», a-t-il fait lire au cours de la manifestation.

Les antécédents: Mercredi 8 juillet à la nuit tombée, les forces du maintien de l’ordre ont massivement tiré au flashball sur les participants au rassemblement de soutien aux expulsés de la Clinique, un immeuble de Montreuil (93) occupé par des jeunes squattes depuis quelques mois. La Clinique, en référence à des expériences semblables en Italie, avait pris la forme d’un «centro sociale» à la française : logements, projections de films, journal, défense des sans-papiers, repas…

Les faits: Manifestation de Montreuil du 13 juillet la police recogne. Voilà un témoignage SMS sur cet événement

"Petit compte rendu rapide dernières nouvelles Vers 19 heures nous nous sommes retrouvés entre 500 et 600 personnes pour un rassemblement en solidarité avec Joachim qui a perdu un oeil par tir de flash ball , suite a l'expulsion du squatt de la clinique, rapidement on part en manif sauvage en tentant d'aller vers le commissariat de Montreuil , une véritable muraille de flic nous attends , il y a du baceux, du crs, du mobile, du civil, du car avec des grilles anti émeute, les environs de la mairie et de la porcherie locale sont repeint de bleu Demi tour rue de Paris direction croix de chavaux cent mètres plus loin c'est une armée de mobiles qui nous attend il seront copieusement arrosés de pétards, de fumigènes et de feux d'artifice, on arrive tant bien que mal à se faufiler par une petite rue direction les rues piétonnes , il est environ 20h45 on arrive devant le marché de la croix de chavaux pas loin de l?ex squat de la clinique, et la on subis une charge et un gazage d'une violence inouïe les baceux sont encore plus déchaînés et haineux que leurs copains les mobiles. L'affrontement avec les keufs va durer quelques minutes mais ceux-ci ont l'air bien décidés à casser une fois de plus du manifestant, re coups de tonfas, re gazage intense , on finit donc par se disperser suite aux charges, l'infâme chasse au facies des baceux commence, douze camarades sont arrété-es dans les petites rues alentour, on apprend un peu plus tard qu'on les a conduit au commissariat de Bobigny ils seront finalement relaché-es au compte goutte au cour de la nuit On n'a pas plus de nouvelles pour l'instant si vous en avez merci de nous en informer dans les commentaires [ ...]"

Le sieur Gatti est la cinquième personne depuis le début de l’année à perdre un œil suite à un tir de flashball. On ne compte plus les fractures du nez, de la mâchoire ou des pommettes dues à ces engins de mort pour lequel le slogan du fabricant est «une arme de défense révolutionnaire». La dotation en flashball de la police a été appuyée par l’argument que ces armes seraient «non létales» (taser, flashball, et maintenant «lanceur 40», plus puissant) et que leur usage serait rigoureusement encadré. Les faits démontrent qu’il n’en est rien. Que l’on habite un quartier de banlieue où la police harcèle quotidiennement la population, que l’on s’oppose aux arrestations de sans-papiers, que l’on manifeste pour contester tel ou tel aspect d’un ordre social profondément inégalitaire, il est de plus en plus fréquent de se trouver dans la ligne de mire d’un policier prêt à dégainer. Assurée de son immunité, la police utilise en effet ces flashball sans hésiter à s’en servir de manière à occasionner le maximum de dégâts. Pour terroriser les manifestants et dissuader toute insoumission, on tire à la tête, on blesse, on éborgne...

Elle est belle notre république...

> Clémentine Autan, journaliste, en a fait une chronique perspicace
> Dominique Voynet, maire de Montreuil, a dénoncé les violences policières
> Un journaliste stagiaire du Monde raconte sa garde à vue.
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Denis Olivennes, le Nouvel Observateur de la Sarkozie


Denis Olivennes, le nouvel observateur de la Sarkozie. Ou comment la pensée unique sarkozyenne a fait son chemin jusqu'à formater la mise en page du Nouvel Obs.

Le Nouvel Obs un journal de gauche? Alors là je comprends mieux pourquoi la gauche se casse la gueule!…. Trêve de plaisanterie, j’ai lu l’article en question avec déroulage de tapis rouge en toile de fond C’est assez consternant, vous parlez d'un métier de journaliste…

Pour vendre son hebdo, Olivennes mise sur Sarko. L’apprenti-journaliste a donc décidé d’aller interviewer Sarko 1er.
Ils parlent Olivennes et Sarko des choses et d'autres... que des choses dont tous les Français se foutent comme de l’an 40. Du coup, Olivennes après deux années de plomb au niveau politique, n’a relevé que le Fouquet’s, le je te vois, Stephane Guillon, le casse toi pauvre con, Rama Yade qui refuse l’Europe et les 9,5% des électeurs inscrits qui ont voté UMP aux élections Européennes.
Franchement Paris Match aurait fait mieux.
Le mot chômage n'aparaît pas une seule fois dans l"interview exclusive". Pas un mot de la justice à 10 km/h, ni de Dati-Dior qui n’ira pas au Parlement de Strasbourg, ni des hôpitaux qui ferment , ni des paradis fiscaux ni de son discours devant l'OIT à Genêve ou il demande à améliorer les droits du travail tout en cassant les conditions de travail en France.
Ah ces médias condescendants qui, comme le Nouvel Obs, jouent au fatal flatteur et se tournent au passage de Sarko 1er en lui tendant le pot de vaseline!
A tel point qu'il est sensé de se demander si Olivennes n'aurait pas été nommé par Sarkozy pour pondre le torchon… excusez du peu ! le "rapport" sur lequel serait fondé le projet de loi Hadopi. Puis, ayant bien couché sur le papier les désirs culturels du président, Olivennes aurait été rétribué par une nomination de son copain Nicolas à la tête du Nouvel Obs. D’une pierre deux coups! Nicolas faisait un heureux et s’assurait de la vassalité d’un journal supplémentaire.
Et pourtant, au risque de decevoir quelques uns, je suis sûr que Sarko n'y est pour rien; que le père Denis a lui même baissé son froque. Tout seul. Sans qu'on le lui demande.
Le cirage de pompes du président par le Nouvel Obs n’est donc vraiment pas une surprise. Quant à la vision qu’Olivennes a d’internet… les internautes en ont au moins autant à son endroit.
Mais au fond, quoi de mieux qu’un sarkozyste de gauche pour concilier l’Elysée et l’hebdo de la gauche caviar? Et qui mieux pour cela que quelqu'un qui «depuis plusieurs années ne vote plus à gauche mais contre la droite (dixit Olivennes)» ?

Sauf que tut le monde ne voit pas la chose de la même manière. Ainsi la Société des Rédacteurs du Nouvel Obs s'est fendue d'un communiqué où elle s’interroge de l'invitation du bon Denis à Sarko dans ses colonnes:« Serait-ce pour resserrer des liens avec le président, comme beaucoup le pensent au sein de la rédaction ? » Ajoutant que cet interview « fait craindre une dérive sarkophile qui a été reprochée par de nombreux lecteurs et ne cadre guère avec l’engagement du Nouvel Observateur. »

Nicolas Sarkozy ou Michael Jackson pour la Une, comme cela était prévu? Olivennes a tranché. Who’s bad.
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Journal d'un épiphénomène



Les élections au Parlement Européen ou le Journal d'un épiphénomène


(Photogramme de la Vidéo promotionnelle pour les Elections au Parlement Européen)



L'UMP de la Sarkouverture ou l'histoire d'un 'exploit' annoncé.
Tous contents à droite -mais de quoi je me le demande ?
Ah oui, avec 27.7% vous êtes sûr de gouverner la France de la chienlit (pardon de la Ve république), vous savez, celle du scrutin majoritaire traficoté à 2 tours et dont la gauche s'en est accommodée tant que cela servait les intérêts de ses barons, et dont elle n'ose plus demander l'abrogation sous peine que les umpistes et autres nostalgiques du militaire de Lorraine, crient à la haute trahison.
Remarquez, soit je viens de rater quelque chose, soit ces gens-là font une lecture des résultats en clé "nationale". Or, ce scrutin concerne l'élection à la PROPORTIONNELLE à un tour des députés au PARLEMENT EUROPEEN et n'a strictement rien à voir avec la gouvernance franco-française de la res publica bonapartiste policière. Dieu merci, sur cette interprétation des résultats, ils sont rejoints par les copains du borgne de Saint-Cloud. Quant à Philippe de Villiers... on s'en fout.
Super commentaire de l'ami Xavier Bertrand: "l'hystérie obsessionnelle" du PS et autres Moooodems "ne paye pas". Faut lui accorder un peu de raison au père Bertrand -amis du PS celui-ci est bien l'alter ego du locataire de l'Elysée et bien plus malin que tous les Mélenchons, Bésancenots, Cohn-Bendits et autres martinaubristes réunis.
Mais Messieurs les umpistes je me trompe ou l'addition des gauches, des centristes et des écolos n'atteint pas elle les 56%? Posez la question à Rachida... elle au moins, elle a réponse à tout et puis elle nous fera rigoler -et en plus ce sera l'occasion pour elle d'étrenner la dernière robe de Dior aux frais de la Ve.

Au PS (16.7%) c'est la bérézina. Quoi de neuf? On l'admet même avec solennité (le soir Martine Aubry explique qu'elle a entendu le "message"). Alors tout va bien. ABENONHEIN, ici personne ne démissionne -ce qui est à l'image d'autres bananes du régime(nt) bonapartiste. Pourtant la gamelle est considérable, et je pèse mes mots. Donc ne vous attendez plus à un mouvement de transformation de fond de la machine, car même si la machine perd de l'huile de toutes parts, et bin il n'y plus un seul mécanicien dans la salle des machines pour assumer la responsabilité d'un changement de moteur, d'embrayage et de châssis. Le PS est comme la R4 de Renault, bien jolie maintenant qu'elle n'est plus en service, mais pas conduisible hors des routes goudronnées, c'est-à-dire, HORS DES SENTIERS BATTUS. Au PS ce n'est pas seulement un changement de tête qu'il faut, c'est bien la poursuite du départ de quelques uns encore qui devrait être envisagée. Mélenchon l'outsider stalinien a montré le chemin à suivre... [Mélenchon est sous prozac sur le plateau de France 2 : "La gauche est dans le trou" qu'il dit] Aussi un sacré changement de programme est indispensable: d'abord comme indiqué tout à l'heure, faire sortir les maos et les trotskos du PS (je sais, c'est utopique, mais que voulez-vous, ce sont les Jospin et autres Emmanuelli et Fabius qui, faisant bouger les ficelles derrière la scène, ménacent de faire couler le Titanic définitivement); ensuite dénoncer les institutions et le style présidentiel de la Ve, fini aussi la patrimonialisation et le cumul des mandats, abandon des dogmes marxistes -ils viennent de découvrir l'économie de marché, et attention les vélleités du type 35h font moins rire aujourd'hui qu'une blague de Carambar-; refus du nucléaire -car on est dans le pays avec la gauche la plus pro-nucléaire d'Europe; je ne comprends pas comment on peut être de gauche et pro-nucléaire; etc etc etc.
Du moins à Strasbourg le reste de l'hémicycle sera soulagé de savoir que le sublime Benoît Hamon ne fait plus partie de la fête.

Les cohnbandits écologiques sont de retour avec un 16% qui laisse tous les autres bouche bée -sauf le père Sarko, tout content lui d'avoir érodé encore un peu plus le flanc chic et "bon enfant" de la gauche. Car les écolopasséistes sont difficiles de classer. Voyez vous, le lit de la chienlit gaullienne est devenu sérieux et fréquentable, tout juste avec un zeste de présence potache à la Bové (ce Schtroumpf à moustaches me rappelle la tête du patron du stand de tir d'une fête foraine), plus un brin de revanchisme à la Eva Joly (dieu, qu'Isabelle Huppert est sublime, une fois encore, dans L'ivresse du pouvoir). Avec Dani dans le rôle principal de grand Schtroumpf ils forment un trio d'enfer: le nouveau Muppet Show de Sarko (je vous en parlerai une autre fois, je le promets). Non, franchement c'est la fleur d'un jour: comment voulez-vous croire qu'un sixième des électeurs Français ayant voté soit devenu écologiste, dans le pays considéré comme le plus grand utilisateur de pesticides sur la Terre. Ils auront fort à faire les copains du Sarko-Grenelle-de-l'environnement pour nous faire croire que ce sont des écolos. Moi, tant que je ne verrai pas la gauche dans son ensemble renoncer au nucléaire, je me demanderai toujours si plus que de gauche tous ceux-là ne sont pas des réacs. "Abénonhein", disent-ils "nous on n'est ni de droite ni de gauche". C'est comme ça qu'ils se considèrent être investis pour "transformer profondément le paysage politique français", dixit Eva Joly.

Bayrou Productions avec son 8.5% n'arrive qu'à sauver les meubles... du naufrage. Bayrou a quelque chose de catholiquement charismatique, certes, mais il aurait mieux fait de la boucler. Tant que le mouvement aura un patron aussi "bavard", quelqu'un qui met en orbite à la télé, à une heure de prime time, tout ce qui lui passe par la tête (sa rodomontade anti Cohn-Bendit a offert dans un plateau quelques points de plus aux écolocopains de Sarko), donc tant qu'il ne saura garder la langue (un peu) dans sa poche, il ne faudra pas s'étonner de voir partir les modems en haute mer prêcher la bonne parole chez les crustacés. Dommage le Modem méritait mieux.

Le reste, c'est-à-dire les extrêmes: RAS (PCF-Parti mélenchoniste-Front de gauche-NPA jusquauboutistes-barricadistes de Besancenot; gare-au-loup FN; France chouane Libertas... et que sais-je encore!)

En Europe, ce n'est pas mieux qu'en France, pire même: partout la droite passe et même la droite extrême (Pays-Bas, Italie, Danemark, Autriche); sauf en Grèce -lot de consolation.

Ici, le plus content de tous c'est Mickey Barroso: pas de déménagement en vue, son fauteuil est toujours là et il l'attend. D'ailleurs, je crois qu'il n'avait rien à cirer des résultats, puisqu'en plus de tous ses potes de droite, il était assuré du franc soutient de ses copains socialistes (!) yellow belly-Brown et ZP le cordonnier de Madrid.

A moins que tout ceci ne soit qu'un non-événement. D'ailleurs l'Europe, ça se trouve où sur la carte?

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Les mythes ont la vie dure

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La
Sarkouverture ou le savoir-faire d'un président singulier.

La bête de la « Sarkouverture » a faim. Elle demande à intervalles réguliers d'être alimentée par quelques pelletées de charbon socialiste parce qu'au bout d'un moment, quand les Besson et autres Bockel sont plus UMP qu'une section tout entière de l'UMP du XVIe arrondissement de Paris, l'effet s'estompe. Forcément.
Mais la bête « Sarkouverture » ne mange pas n'importe quoi. Il faut que le fruit soit mûr. Un candidat un peu vert ou désespérément oisif, un crouton en mal d'égo, de préférence dans les bancs du PS, qu'il soit assez désespéré par l'inertie de son parti, mais pas assez écœuré par les luttes intestines du PS, encore un peu jeune pour être angoissé par l'horloge biologique qui tourne au-dessus des hommes politiques (la pendule de Jacques Brel, « qui dit oui, qui dit non »). Ou alors lorsque la pendule biologique du président s'arrête sur vous parce qu'il vous considère des allures d'un phare de la pensée (Kouchner 70 ans, Lang 70, Allègre 72).
Ces personnages sont utiles pour la machine de guerre du capitalisme d'Etat Cet euphémisme très en bouche chez nos journalistes, qui n'est autre que le cache-sexe des ambitions colbertistes des élites bien pensantes de cette république bonapartiste. Ah l'interventionnisme d’Etat, cette obsession bien française tant prisée par la droite comme par la gauche.
Mais la vraie mission de la bête « Sarkouverture », outre d'accentuer la déprime du PS en alimentant l'impression de fuites de cerveaux, c'est d'animer le débat médiatique des coups d'éclat du président, d'occuper le terrain avec des annonces iconoclastes, censées briser les tabous et faire parler les journalistes. Le comble de la vanité.
Tout cela permet aux élites (rappelons que ce sont les 50-70 ans) d'occuper le terrain et d'écarter en permanence l'avènement de nouvelles recrues, plus jeunes (les 30-45 ans), aux fins de renouvellement de la caste. Des jeunes soit de plus en plus démotivés parce qu'écartés, ou bien extrêmement mobilisés et tournant autour des opportunismes antisystème (très dans l’air du temps). Attention le bouillon est servi pour les extrêmes (notamment les FN et NPA, qu’on se le dise).
Que dire de la mauvaise opinion qu'ont de la jeunesse pas mal de gens de la génération du baby-boom, celle qui est au pouvoir ou aux portes de la retraite –celle qui aura été bénie des dieux, mais vorace, elle aura passé entre les guerres, grandi en pleine croissance économique, emprunté en période de grande inflation, découvert l'amour en pleine libération sexuelle avant le SIDA, profité de l'arrivée massive du confort moderne (que chante Boris Vian dans « La complainte du progrès ») et surtout, cette génération gâtée arrive à l'âge de la retraite à l'heure où il y a encore de bonnes retraites. Pour la première fois, ce sont les enfants qui seraient en droit de se retourner vers leurs parents pour leur montrer l'état de la planète et les méfaits de leurs ascendants et puis, pour leur dire « de mon temps –en parlant au future– je n'aurai certainement pas toutes les facilités dont tu as bénéficié ».
Car l'âge mûr a peur de la jeunesse. Comme les bourgeois avaient peur de la plèbe des faubourgs, cette peur se traduit par une mise à distance –on le voit bien dans le monde du travail avec le chômage des jeunes, dans la volonté de substituer le juge des enfants par une justice des mineurs, comme si l'enfance ou l'adolescence étaient un statut administratif à surveiller, plus qu'une période de fragilité à protéger.
Devant les débordements de la jeunesse on ne dit plus « il faut que jeunesse se passe », on n'a plus ce regard bienveillant et nostalgique parce que la peur domine et les images sont crues, la réalité comme le rappellent les événements récurrents des violences en banlieue ou dans les écoles.
Il faut revoir le film d'Yves Robert, La guerre des boutons, tourné en 1961: deux bandes de gamins de deux villages se battent, se harcèlent, on les voit fumer, boire de l'alcool, fouetter leurs prisonniers de la bande adverse. Lebrac, le héros est un chef de bande rebelle et Bertrand Rothé (*), enseignant à Sarcelles, s'est penché sur La guerre des boutons et il en a tiré un roman dans lequel il extrapole tous les petits délits, les petites bagarres, les dépravations vus dans le film. Il les transpose à notre époque, juste pour voir, et c'est instructif, la machine répressive, ses fichiers, ses contrôles, auraient conduit en 2009, aujourd'hui, Lebrac en détention avant sa majorité.
(*) «Lebrac, trois mois de prison», Bertrand Rothé. Editions du Seuil
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