In memoriam Omar Bongo

On a appris la triste nouvelle. Le président Bongo nous a quittés. C'est terrible.
Déjà que l'immobilier parisien était en chute libre...

... mais là avec les 92 apparts de 500 m² qui vont être mis tous ensemble d'un seul coup sur le marché, cela va faire chuter le prix du m² sur l'avenue Montaigne.
C'est une grande perte pour la démocratie. Ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont les premiers. Tous ces comptes numérotés au Lichtenstein et aux Iles Cayman qui vont se trouver orphelins, ça me déchire le cœur. Toutes ces valises de liquide qui avaient pris l'habitude de venir passer quelques jours en France avant chaque rendez-vous électoral... Que vont-elles devenir? Quelle misère!
Bernard Kouchner y va de son commentaire: "La France perd un ami." Là c'est vrai. La France perd un ami très cher et Bernard un employeur très généreux. Je comprends sa grande douleur. Et le ministre des affaires étrangères ajoute dans son communiqué officiel: "Je déplore également une perte pour l'Afrique, continent pour lequel M. Bongo, unanimement respecté par ses pairs, avait œuvré avec détermination et courage à la paix et à la stabilité." C'est tout à fait exact. M. Bongo était attaché à la stabilité de ses revenus notamment et de son emploi bien sûr -42 ans à la tête de l'Etat, c'est un bel exemple de stabilité. Et c'est tellement vrai qu'il était attaché à la paix… que ses opposants étaient extrêmement paisibles, discrets, silencieux, parfois peut-être un peu morts sur les bords -non, on ne peut pas dire ça, on n'en sait rien, aucun n'a écrit sur un mur "Omar m'a tué", avec son propre sang.
M. Kouchner, son ancien salarié lui a rendu hommage, mais aussi M. Sarkozy et M. Chirac, qui ont souligné à quel point ce vieil Omar était un grand ami de la France. Un ami tellement proche et tellement généreux qu'on disait qu'il avait comme ça des dossiers sur toute la classe politique Française. Il y en a sûrement qui ont dû éprouver un certain soulagement dans leur douleur en apprenant cette disparition tragique. D'ailleurs, tout grand ami de la France qu'il était, ce vieux pingre a jugé préférable d'aller se faire soigner dans un hôpital Espagnol. Il se méfiait.
En tout cas, il faut rassurer les Gabonais. Surtout qu'ils ne s'inquiètent pas, Omar avait un grand fiston qui est tout à fait capable de gouverner le pays d'autant plus démocratiquement, que le seul parti autorisé s'appelle le "Parti Démocratique" et surtout qu’il est très dégourdi pour continuer à taper allègrement dans les caisses de l'Etat afin d'éviter à ses concitoyens une hausse brutale de leur pouvoir d'achat qui pourrait s'avérer traumatisante.
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