.

"Au regard des droits et libertés constitutionnellement garantis, [...] le Conseil constitutionnel a censuré, aux articles 5 et 11 de la loi déférée, toutes les dispositions relatives au pouvoir de sanction de la commission de protection des droits de la HADOPI",
...indiquent les membres du Conseil dans leur communiqué de 18h. Par ce pouvoir de sanction la loi prevoyait de suspendre la connexion internet apres deux avertissements à l'internaute telechargeant "illegalement" des fichiers -c'était sans doute l'article le plus contesté de la loi.
C'est l´histoire d´une loi qui décidement n´est pas un long fleuve tranquille. Après un refus en commission, puis en votation plénière le 13 mars et les remous au sein de la majorité elle-même [allant jusqu'à mettre à mal le PS avec les bien pensants-bien nantis des SACEM, SACD et les majors, et même son ex-pote Fnac-PPR Olivennes]...
Et puis, aujourd´hui le Conseil Constitutionnel a tranché: il censure la disposition la plus controversée de l'Hadopi: la suspension de la ligne. Ce droit, au titre de "la liberté fondamentale déxpression" est couvert par ce principe général du droit, parce qu'il fait lui-même partie de la Déclaration des droits de l'homme.
"La liberté de communication et d’expression, énoncée à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, [...] implique aujourd’hui, eu égard au développement généralisé d’internet et à son importance pour la participation à la vie démocratique et à l’expression des idées et des opinions, la liberté d’accéder à ces services de communication au public en ligne", énonce-t-il..
Une claque pour le gouvernement.
.
.
Autre renvoi dans les cordes du législateur par le Conseil constitutionnel :
.
.
"En méconnaissance de l’article 9 de la Déclaration de 1789, la loi instituait [...], en opérant un renversement de la charge de la preuve, une présomption de culpabilité pouvant conduire à prononcer contre l’abonné des sanctions privatives ou restrictives du droit."
En clair, Création et Internet ne respectait pas la présomption d’innocence. Qui de plus est, le pouvoir de sanctionner ne peut venir QUE d'un juge et non d'une autorité administrative.
Pourtant la ministre y tient toujours:
.
Mais elle se prend pour qui l'ex-Madonne de Versailles? La loi c'est la loi et comme ministre de la république tu te dois de la respecter la première.
A moins que le monstre de la Sarkouverture, ne réaparaisse sous les habits de Michel Piccoli, ou de Juliette Greco ou de Denis Olivennes.Tout est possible dans le royaume de la sarkouverture chic.
Quant à notre Mimi Cracra Albanel, la seule, la vraie, il ne lui reste que le pélérinage à Lourdes pour demander un miracle -mais elle n´est pas Bernadette Soubirous. Et puis si elle ne peut pas se contenter de chauffer son fauteuil pour rien, je peux lui télércharger un film le plus légalement du monde: "The Song of Bernadette", mais c'est un film nul, mieux vaut un des Marx Brothers. Ou bien, qu'elle continue de jouer au Monopoly, mais cette fois-ci sans tricher, depuis la case départ.
Sacrée Albanel... tu finiras un jour par être ministre de l'agriculture.
.
"J'en prends acte et j'ai l'intention de mettre en oeuvre l'Hadopi très vite,[...] avant l´été. J'ai bient l'intention que les mel et les lettres recommandées partent à la rentrée comme prévu: Et puis, bien sûr, venir devant le Parlement pour compléter la loi...".
Mais elle se prend pour qui l'ex-Madonne de Versailles? La loi c'est la loi et comme ministre de la république tu te dois de la respecter la première.
A moins que le monstre de la Sarkouverture, ne réaparaisse sous les habits de Michel Piccoli, ou de Juliette Greco ou de Denis Olivennes.Tout est possible dans le royaume de la sarkouverture chic.
Quant à notre Mimi Cracra Albanel, la seule, la vraie, il ne lui reste que le pélérinage à Lourdes pour demander un miracle -mais elle n´est pas Bernadette Soubirous. Et puis si elle ne peut pas se contenter de chauffer son fauteuil pour rien, je peux lui télércharger un film le plus légalement du monde: "The Song of Bernadette", mais c'est un film nul, mieux vaut un des Marx Brothers. Ou bien, qu'elle continue de jouer au Monopoly, mais cette fois-ci sans tricher, depuis la case départ.
Sacrée Albanel... tu finiras un jour par être ministre de l'agriculture.
.
10 commentaires :
J’aimerai bien que ça se passe selon la loi... mais avec un régime de plus en plus autoritaire, pour ne pas dire dictatorial ou la plupart des députés ne sont plus que des godillots, il se pourrait bien que le gouvernement français ne prenne pas en compte l’amendement Bono et paye à l’Europe une astreinte annuelle.
La France est déjà hors la loi avec l’affaire des chasseurs d’oiseaux migrateurs dans les Landes qu’elle n’empêche pas de sévir. Elle paye donc une amende chaque année à l’Europe depuis 10 ans... ce qui met le prix du « canard plombé » grosso-modo au prix du canard en or massif.
Je pense que ce n’est pas le prix de l’astreinte qui va les arrêter. de toutes façons elle serait payée avec nos impots... Non, ce qui peut les arrêter, c’est la « pyramide des lois ». En effet, en France, la constitution est la valeur la plus haute dans la hiérarchie des règles de droit. Or, depuis l’après guerre, et grace à René Gassin, la Constitution de la 5e République est soumise à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Or, la loi Hadopi est contraire à cette Déclaration, le parlement européen vient de le confirmer. Si le Conseil Constitutionnel avalide la loi Hadopi, cela signifirait que la plus haute autorité consultative de la nation n’est plus garante de la constitution française ! Ce ne serait ni plus ni moins qu’un coup d’état.
Et là... on change de combat...
Alain Michel Robert
Soyons clairs : la censure partielle de cette loi par le Conseil Constitutionnel est une excellente nouvelle pour notre démocratie dans une période où nos dirigeants semblent attachés à limiter nos libertés sur Internet.
Vox populi
La loi Olivennes-Hadopi examinée par le Conseil Constitunionnel pêche par ses imprécisions, qui lui ont été fatales. Déjà le Conseil d’Etat avait prévenu il y a un an. Le diable était dans le lit et ces gens du gouvernement l'ignoraient. Au lieu de cela, ils nou ont concotté une riposte graduée aux petits oignons qu'ils croyaient bien ficellée.
Il reste encore dans ce pays des juges comme le CC qui veillent à ce que la soupe ne crame pas. Mais les (mauvais) cuistos insistent. Il faut les avoir à l'oeil, le combat continue!
Jean-Marc Gaïtaud
NB. Dieu l'appareil repressif de notre Etat est d'une incompetence acablante. Quand on pense que ces gens là se réunissent tous les mercredis en conseil de ministres. Pour faire quoi?
Enfin la ConseilvConstitutionnel fait barrage à la volonté de Sarkozy.
Jusqu’à présent nous avons assisté impuissants à la démolition accélérée de ce qui faisait l’originalité et la force de la société française par la volonté d’un seul homme confisquant illégalement tous les pouvoirs .
Nous sommes nombreux depuis 2 ans à dénoncer la dérive autoritaire de Sarkozy. Ne boudons pas notre plaisir.
Mais assistons-nous à une vraie prise de conscience ou est ce seulement un dernier sursaut démocratique, parce que Sarkozy est allé d’un coup trop loin bousculant trop visiblement les parlementaires, la Justice et le bon sens dans le but d’enrichir encore plus des flatteurs intéressés et de servir les intérêts étroits d’une corporation incapable de s’adapter à un nouveau siècle ?
Daniel R
La messe est enfin dite ! Ces méthodes de répression administrative dignes du 19° siècle sont indignes d'une démocratie moderne et dépassées par la technologie : même l'UE n'en veut pas, et Le Conseil non plus ! Les "artistes" inquiets pour leur rente vont devoir se mettre au travail ! Et Albanel doit partir à la plage au lieu de gaspiller l'argent du contribuable.
Luxembourg
Hadopi va créer des emplois. Il faudra réouvrir tous les tribunaux que le gouvernement est en train de fermer. Embaucher quelques milliers de magistrats, greffiers, etc. Si c'est trop cher on devrait pouvoir externaliser. On peut imaginer créer des tribunaux virtuels avec des juges chinois. Un peu comme les hotline des fournisseurs d'accès. Sûr, quand notre gouvernement veut un loi, il pense à toutes ses conséquences. Ce sont de grands pragmatiques non dogmatiques.
Dominique Galouzeau de Villepin
Au lieu de "prendre acte" de la décision du C.C. , elle ferait mieux de "prendre la porte" ! Ils s'octroient le droit de nous couper l'internet, et en plus, de continuer a nous le faire payer. Mais on va où, là ?! Sommes nous encore vraiment en démocratie dans ce pays ?!
Carlabrutie
"La loi est validée à 95 %", a déclaré Chrstine Albanel. TF1 voyait jeudi soir une victoire de Nicolas Sarkozy dans la décision du Conseil qui, selon les canons d'analyse de la chaîne, a validé l'essentiel du texte. C'est la voix du maître. Mais comment peut-on s'entêter à ce point à nier l'évidence ? A moins qu'on prenne la majorité des gens pour des ânes, et qu'on espère qu'à force de matraquage, il finiront par prendre les vessies pour des lanternes. L'art de la désinformation pratiqué par ce gouvernement, qui se nourrit de bourrage de crâne et de lavage de cerveau, n'a rien à envier à celui qui agvait cours dans l'ex-URSS. Nicolas Sarkozy a gagné devant le Conseil ? Ben voyons !
Philippe Astor
Bien dit, Philippe, mais comme certains l'ont déjà fait remarquer (Jacques Attali, entre autres, mais pas que lui), la riposte graduée n'était peut-être que l'arbre qui cache la forêt... En mettant au pas les FAI, Sarkozy et sa clique auront de toute façon remporté une bataille importante, car le pli sera pris et bien pris. Le flicage d'Internet en France est une cause entendue, on dirait.
Je trouve regrettable que par application bête et méchante d'une doctrine du "tout pour les amis du pouvoir", on enterre définitivement, semble-t-il, l'idée de la licence globale, qui avait pourtant quelques vertus. Certes, les artistes en panne d'inspiration seraient moins récompensés que ceux qui produisent régulièrement, et les ayant-droits des artistes disparus seraient un peu délaissés, mais nombre d'internautes seraient disposés à payer quelques euros en plus chaque mois pour pouvoir télécharger en toute liberté, et sans risquer de s'attirer les foudres du pouvoir... exécutif.
Car ne nous leurrons pas, il s'agit là d'un retour d'ascenseur de grande ampleur : de nombreux artistes se sont mobilisés pour porter Sarkozy à l'Elysée, et ce dernier s'était engagé à faire "respecter leurs droits". Il est en train de se démener pour cela.
Il s'était aussi engagé à faire progresser le pouvoir d'achat, mais bon, on ne peut pas tout faire en même temps, pas vrai...? Ou alors parlait-il du pouvoir d'achat des stars ?
José
Bonjour Merci aux sages qui ont tenu leur rôle en garantissant d'une part la présomption d'innocence et d'autre part la prononciation de peines par la justice et non par une "autorité administrative". Il est un peu dommage qu'ils n'aient pas pu censurer la surveillance d'internet par des sociétés privées... Comme cette loi ne permettait en aucun cas de garantir la rémunération des artistes, espérons que la licence globale va revenir sur le tapis. En effet, s'il est judicieux de punir ceux qui volent, il serait judicieux, en contrepartie (et dans la même loi) de prévoir des contrats permettant le téléchargement PAYANT et illimité de musique ou de films.
Toto
Enregistrer un commentaire