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Le "stupid" délire d’un flic raciste

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La colère d'Obama après l'arrestation d'un professeur noir suscite la polémique... en France, alors que le flic outragé (américain) regarde ailleurs quand la victime soulève un délit de faciès

Le président a causé un émoi quand il a affirmé à une conférence de presse en début de semaine que la police de Cambridge, une petite ville du Massachussetts, avait "agi stupidement" en arrêtant Gates, un ami du président, pour conduite désordonnée.
"Stupidement" a dit Obama. La police d’une petite ville de la Nouvelle Angleterre, accusée de racisme par la victime d'une bavure raciste présumée ? Le mot a déclenché une frénésie médiatique. Et les journalistes, cette fin de juillet, qui craignaient ne pas savoir quoi se mettre sous la dent…

Au départ, l'histoire est plutôt comique. Un célèbre généalogiste, le professeur Henry Louis Gates Junior, noir de son état et spécialiste de l’histoire Afro-Américaine à l'université de Harvard, n'arrive pas à ouvrir sa porte en rentrant en taxi de l’aéroport après un long voyage en Chine pour le compte d’une célébrité. Le chauffeur de taxi, noir lui aussi, vient lui prêter main forte pour défoncer sa porte (d’autres disent que le professeur a essayé de sauter par une fenêtre). Une voisine alarmée, appelle la police, croyant à un cambriolage. Le professeur est emmené au gnouf, menotté.

L'affaire a rebondi suite aux déclarations d’Obama lui même, qui est un ami de longue date de Gates : le président a qualifié l'attitude de la police de "stupide", devant des millions de téléspectateurs.

Il y a un hic: les faits divergent considérablement selon qu'ils sont rapportés par Gates ou par celui qui l'a arrêté, le sergent James Crowley. Gates se dit victime d'un comportement raciste. Selon le policier, il a été conduit au poste parce qu'il s'est comporté grossièrement.


Au début de son discours, Obama blague sur le fait que s'il essayait d'entrer par effraction à la Maison blanche, il se ferait tirer dessus

Interrogé en conférence de presse, Obama tente en vain de prendre des gants, relève le Chicago Sun Times "Il commence son discours en précisant que Gates est "un ami" et qu'il risque donc de "ne pas être partial", puis ponctue sa réponse de "à ce que j'ai compris", de "encore une fois je n'y étais pas" et de "je ne sais pas quel rôle a joué la race là-dedans"". Avant de lancer le désormais fameux : "je pense que la police a agi de manière stupide".

L’affaire du professeur Gates "est le signe que la race reste un facteur important dans la société". Il a ajouté que "Cela n’entame en rien les progrès incroyables qui ont été faits. J’en suis ici la preuve".Les médias américains s'emballent. Liberation.fr explique qu'ils sont allés jusqu'à interviewer le père du sergent responsable de l'arrestation, 75 ans, assurant que son fils a "des amis proches de toutes les couleurs" et qu'il est "une bonne personne". Et d'ajouter : "J'ai voté pour Obama; je ne peux pas dire si je le referai."



Interrogé sur ABC pour savoir s'il maintenait ou retirait le mot "stupid", le président a tenté de sortir du piège. "J'ai un extraordinaire respect pour le difficile travail accompli par les officiers de police", dit-il, tout en relativisant l'importance du problème. "Je pense que c'est l'exemple classique du problème qui prend une ampleur qui n'a pas lieu d'être, à un moment où on se bat sur les thèmes de la santé ou de l'énergie."
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3 commentaires :

Anonyme a dit…

Le président Obama, qui lisait un téléprompteur, n'a pas fait d'erreur quand il a déclaré que la police avait agi stupidement à l'encontre du prof de Havard. Il a gardé son self contrôle. Tout cela pour ne pas hérisser les poils d'un bon nombre de racistes récalcitrants. Pourquoi tant d'atermoiements face au racisme recalcitrant au sein d'une institution -la police locale- qui devrait etre le première à respecter, puis à faire respecter les preceptes légaux? Lyndon B Johnson, le grand président de la lutte pour la reconnaissance des droits civiques et de la discrimination positive a commis des erreurs au Vietnam mais sa main n'a jamais tremblé quand il s'agissait de faire appliquer la loi et le respect des droits des minorités de couleur.
- Gary

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

et Obama serait bien avisé de suivre l'exemple du président Johnson au lieu de vouloir contenter tout le monde
Iznogoud

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