L'homme politique belge dresse un état des lieux pertinant à propos du débat sur l'dentité nationale. Ça décoiffe, ça dépoussière et ça ramone les artères des passéistes.
Dans une tribune publiée jeudi dans le quotidien Le Monde, l'ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt estime que le débat sur l'identité nationale montre qu'il "y a décidément quelque chose de pourri en République française", devenue "source d'accablement pour ses amis".
"Pour ses voisins, la France a souvent été un modèle d'inspiration et d'admiration (...). Elle est source d'accablement pour ses amis qui la voient se perdre dans une polémique stérile sur l'identité nationale", écrit le chef du groupe libéral au parlement européen.
"L'opportunité politicienne de ce débat, sa conduite hésitante et ses finalités floues donnent en effet l'impression désastreuse que la France a peur d'elle-même. Il y a décidément quelque chose de pourri en République française", poursuit-il.
L'ancien Premier ministre fustige un débat qui "a remis les thématiques d'extrême droite au premier plan". Pour lui, les discussions organisées par le gouvernement et le site internet du ministère de l'Immigration et de l'identité nationale sont devenues "un défouloir au remugle vichyste".
Lancé fin octobre par le gouvernement, le débat sur l'identité nationale a donné lieu à des centaines de réunions publiques et à des forums sur un site du ministère consacré à ce sujet. Il s'agissait d'y définir ce qu'est "être français".
Si "tous les pays ont des problèmes d'immigration", "c'est moins l'islam qui pose problème que le manque de formation et le chômage", estime Guy Verhofstadt.
"De la France qu'on aime et dont on a besoin, on attend des idées, des projets, et non pas le repli identitaire d'une vieille nation frileuse, plus occupée à ressasser les échecs du passé qu'à préparer ses succès de demain", écrit-il encore.
L'article de Guy Verhofstadt sur le site du Monde.fr
Il s'est fallu de peu que Guy Verhofstadt devienne Président de la Commission à la place de Mickey Barroso il y a cinq ans -- on a perdu au change, par son opposition à la guerre d'Iraq et les basses manoeuvres de Blair & Co aidant on a eu le droit à un incompétent invétéré à la place. Dommage.
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