Imaginez un débat impliquant 8.913.838 personnes (pas une de plus, pas une de moins) dans près de 163.000 réunions.
Tant qu'à faire, imaginez par exemple des légions de greffiers dressant le procès-verbal pour élaborer un document de synthèse. Et que le résultat final propose un «Projet de lignes directrices pour la politique économique et sociale du Parti et la Révolution.» Nous parlons du Parti communiste de Cuba dans sa forme la plus pure, lequel a fêté son sixième congrès il y a deux semaines. Son sixième grand sabbat en un demi-siècle d’existence. Il faut remercier ce parti pour le peu d’excitation des congressistes, parce que ce type de littérature de baratin est si dénuée de sens que si l’on en excluait la grandiloquence et le jargon vide, on se retrouverait avec un enchaînement de signes de ponctuation, de toute évidence inintelligible.
Mais il nous faut comprendre le bolchevisme cubain. Car il veut être à la hauteur de la rhétorique de ses ancêtres, notamment le grand père Lénine qui nous a fait cadeau de beaucoup d'écrits parmi lesquels il y en a un qui dit: «De quel côté le prolétariat est-il menacé du danger d'avoir les mains liées dans la lutte contre la bourgeoisie inconséquente?».
Peu importe aux camarades insulaires de contrôler un bateau à la dérive depuis des décennies En fait, Cuba ne flotte même pas. Elle ressemble à un baleinier ou à un vieux navire corsaire échoué dans la mer des Caraïbes dont l'équipée du parti unique et ses accolytes continue â invoquer la ferraille du cuirassé Potemkine pour éviter le naufrage. Dans son équipage fantomatique l'on trouve davantage de fonctionnaires corrompus que de dissidents et plus de prostitution que dans la pire des décharges d’Asie.
Et si cela ne suffisait pas, le « système » offre toujours des cartes de rationnement alimentaire et doit importer jusqu'au sucre. Ite misa est...
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