Un potage de fumée

Une bamboche coloriée et dont on n'en a vraiment rien à faire. 

Des feux d'artifice en surnombre pour le mariage de l'héritier
de l'héritier avec la girl next door

Tout ce que la planète rose compte comme frikies s’est donné rendez-vous à la coterie de Westminster. La liste des invités est un condensé du Who's Who de l'élitisme le plus réactionnaire, des dictatures et des paradis fiscaux à travers le monde, du monde des affaires le plus sauvage, de la vieille aristocratie à l'arôme rassis.

La portée politique de ce potin mondain ne vas pas au-delà de la géopolitique matrimoniale de la famille royale anglaise ou de la vanité et/ou le fanatisme de ceux qui ont campé pendant plusieurs jours le long du trajet nuptial, de façon à être au premier rang lorsque les nouveaux mariés vont se donner un bain de foule après avoir prononcé le ‘Yes, I will’.

La vie en Grande-Bretagne est un théâtre permanent. L'image est souvent plus importante que la substance: la pompe du discours de la Reine, le formalisme avec lequel les membres du parlement s'adressent les uns aux autres, la bombance infantile qui entoure la traditionnelle session de questions et réponses au Premier ministre dans les Communes.

Dieu merci, même si quelque 2.200 millions de personnes dans le monde suivront le mariage à la télévision ou par Internet, une portion raisonnablement significative de la population britannique délaissera la bacchanale.

Peut-être que la monarchie a éventuellement ici un sens du fait de l'apparat, à cause même de ce monde irréel qu'elle représente.Cela dit, cette débauche est tout de même navrante et indécente car la monarchie britannique traite ses sujets comme des figurants et le reste du monde comme des abrutis.

Le mariage royal est un acte de classe. Et c'est ça justement le problème.