/>

Jean Sarkozy: élève médiocre, homme politique précoce



Au pays des multi diplômés chômeurs, le fils du président français ne peut exhiber que le Bac et un an de service en fac de droit. Mais s'il persiste et signe, il n'arrive pas à transformer: selon Rue89 il est à sa troisième deuxième année de droit.

Il a 23 ans. Dans le pays des chômeurs multi diplômés il ne peut se prévaloir que d'un modeste 12,5 sur 20 de moyenne, et d’une année de droit. Mais Jean Sarkozy est déjà conseiller général – élu – et président de l'UMP du département des Hauts-de-Seine. Il saura en Décembre si, élu président de l'EPAD (établissement public pour la gestion du quartier de La Défense), il devient alors le factotum de la plus grande zone d'affaires en Europe.

La Défense – un ensemble unique au monde – et l’EPAD ont été lancés il ya 51 ans par le militaire de la croix de Lorraine. Aujourd'hui, ce Manhattan compte 2 500 entreprises dans ses 160 hectares. De grands hôtels, un centre de congrès, des magasins, des sculptures monumentales, 150.000 employés dans 3,3 millions de m2 de bureaux et 20 000 résidents dans 9 000 foyers.

Un « self-made-young man » ? A tous ceux qui dénoncent le népotisme de la situation, il rétorque qu’il faut le juger par sa biographie, « non à cause de mon âge ou de mon père. »

Allons donc aux faits. Jean Sarkozy est né le 1er Septembre 1986 dans la très cossue Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts de Seine (92). Il est le fils cadet de Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, et Marie-Dominique Culioli, dont le président divorça en 1996. Son frère aîné est Pierre Sarkozy, connu comme Mosey dans le monde du rap. Son demi-frère, Louis Sarkozy, est né en 1997 du second mariage de papa à Cecilia Ciganer-Albeniz. Et sa belle-mère – la présidente avouée de son club de groupies – Carla Bruni-Sarkozy s’est déclarée «stupéfiée face à l’immense maturité de Jean ».

Ayant « séjourné » dans le très avenant collège de Notre-Dame de Sainte-Croix, puis au Lycée Pasteur de Neuilly, Jean déchire la guitare sous l’influence de Pierre; mais en même temps il apprend très tôt les noms des ministres-collègues de papa. En 2003, sous l’influence – corse cette fois-ci – de maman Jean suit un stage de berger en Corse, qui donna beaucoup de fil à retordre aux gendarmes de l’île – non content d'être le fils du ministre de l'Intérieur de l’époque sur une île aux événements terroristes… habituels.

Un autre casse-tête: une nuit d'Octobre 2005, son scooter amoche une BMW place de la Concorde à Paris. Jean fuit. Le conducteur de la BMW se plaint du manque d’intérêt et de la passivité policière, au point que «de ma propre initiative j'ai dû entreprendre des recherches pour savoir à qui appartenait le deux-roues ». Changement de donne: un an et demi plus tard, la police imite le FBI et mobilise même les moyens de test ADN pour retrouver le scooter qui avait été volé au prince Jean, dix jours auparavant.

Jean s’inscrit en fac de droit à la Sorbonne et fait ses premiers pas au théâtre mais il ne tarde pas à changer les planches par la politique.

Dès l'âge de 16 ans il n'a qu'un seul amour, Jessica Sebaoun, qu'il a rencontré dans la cour du lycée Pasteur. Jessica, héritière de la famille Darty, de la chaîne de vente d’appareil électroménager du même nom, est juive. Sans perdre du temps, notre Jean étudie l'hébreu et se convertit. L’humoriste Siné ose faire une blage. Qu’à cela ne tienne : petit Jean lui file un plainte pour antisémitisme qui laisse le vieil homme un peu – beaucoup – noqué. Réaction salutaire: en avril 2009, le groupe «Savons les riches» interrompt un dîner au Rotary Club pour remettre à notre cher Jean le Diplôme de fils à papa au son de la bande originale du feuilleton TV Dallas.

Ce n’est rien à côté de l'audace de l’inusable Jacques Séguéla: l’avisé courtisan publicitaire qui avait facilité l’idylle de Sarko et Carla, concède à Jean « le physique de Richard Gere, la force psychologique de Tom Cruise, la tendresse de Johnny Depp et l’aspect de garçon de bonne famille de Hugh Grant ». Rien de moins.

Grand, blond, cheveux longs, Jean partage la rapacité politique du père. Mais ses 4 000 amis sur Feisbouc pèsent moins aujourd'hui que les ennemis qui poussent autour de lui à cause de sa plus que sûre présidence. Comme le pirate qui avait envahi le week-end dernier le site Internet de l'EPAD avec une offre d'emploi alléchante: « Cherchons notre futur président. Profil: un an de droit, pas d'expérience. »

Sacré Jean. Bienvenue au papi's club.

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire

 
Site Meter